Le responsable marsois passera le témoin le 27 juillet Au rythme avec lequel va notre sport en général et notre football en particulier, les responsables sportifs vont devenir une monnaie rare. Les présidents de nos clubs n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Ce n'est pas un secret pour personne : nos associations sportives vont de mal en pis ces dernières années. Les événements post-révolution n'ont fait que pourrir une situation qui n'était pas déjà "clean". Et comme les soucis financiers ne suffisent pas pour décourager le plus tenace des hommes, la gestion flottante de la FTF et la situation sécuritaire sont autant de facteurs décourageants. Maher Ben Aïssa est le premier responsable sportif à claquer la porte : "Je passerai la main en juillet. La décision mûrit dans ma tête depuis une année déjà. C'est pour dire que mon intention de quitter la direction du club n'a rien à voir avec la défaite en finale de la Coupe. Cela fait trois mois que j'ai avisé le Comité des sages de ma décision de me retirer. Certes, j'ai des raisons personnelles. Car la responsabilité sportive a pris tout mon temps, ce qui a eu des répercussions sur ma vie privée. Je n'ai plus le temps pour la famille. Mais ce n'est pas uniquement cela qui motive ma décision.", confie le président de l'ASM avant de poursuivre : "La gestion des affaires de notre football est décourageante. Aujourd'hui, le club qui se plaint le plus bénéficie d'un traitement de faveur. La FTF nous a privés de notre droit de participation à la Coupe arabe au profit du CA et de l'USM. Nous avons émis beaucoup de propositions pour améliorer la gestion de notre football. Mais, l'instance fédérale applique la sourde oreille. Je suis persuadé que je ne peux plus apporter le plus à mon club, et il est temps que je passe le témoin.", affirme Maher Ben Aïssa qui nous a assurés que sa décision est irrévocable. "Devoir accompli" Le premier responsable marsois estime que son équipe a réussi un bond de qualité : "Nous avons instauré des réunions hebdomadaires qui nous ont permis d'échanger nos idées, ce qui s'est répercuté positivement sur les résultats du club. Il y a deux ans, le onze de départ ne comptait que deux enfants du cru. Lors de la finale de la Coupe, ils étaient sept enfants pur produit du club à fouler la pelouse du stade Zouiten. J'estime que l'équipe dirigeante sortante a laissé un bilan positif. Je dis également que Adel Soukni, l'actuel vice-président chargé du football pour jeunes, et Hatem Zbidi, vice-président chargé des sections amateurs, sont mes candidats préférés pour prendre la succession. Je pars avec le sentiment du devoir accompli.", conclut le président sortant. Maher Ben Aïssa nous a donné quelques chiffres de la trésorerie. Les salaires des mois de mai et de juin, ainsi que les primes des matches qui sont encore à honorer sont de l'ordre de 250 mille dinars. Les recettes à venir sont : un montant de 100 mille dinars qui reste à payer par l'Etoile dans le cadre du transfert de Bilel Ben Messaoud, la dernière tranche de la subvention de l'Etat qui est aussi de l'ordre de 100 mille dinars et enfin 200 mille dinars que doit honorer un sponsor, contre qui l'Avenir a gagné un procès. Notons enfin que, selon nos informations, Maher Ben Aïssa serait intéressé par un siège dans le Comité des sages, avec le rôle dé développer le sponsoring et les recettes du club à moyen et à long termes.