La carrière de certains lutteurs n'aura vraiment de sens que lorsqu'ils parviendront à monter sur le podium dans des échéances de l'envergure des Jeux méditerranéens. D'une étape à l'autre, d'une épreuve à l'autre, la lutte tunisienne se donne de nouvelles alternatives. Elle se voit aujourd'hui investie de nouvelles prérogatives, notamment celles qui sont susceptibles de lui permettre d'aspirer au podium. Il faut dire que l'évolution des lutteurs et des lutteuses tunisiens est passée par plusieurs étapes. Elle a connu des hauts et des bas. Mais le plus important dans tout cela est d'avoir appris à bien gérer à la fois ses temps et ses temps faibles. Entre l'équipe de 2009, qui a pris part aux Jeux méditerranéens de Pescara et celle d'aujourd'hui, qui est en pleine préparation pour les Jeux de Turquie, les ambitions et les objectifs n'ont plus la même signification. Aujourd'hui, on pense de plus en plus au podium. Plus encore: certains athlètes se donnent le droit de nourrir des ambitions plus que jamais légitimes. Ils ont en effet acquis l'expérience requise pour ce genre de compétition. Et ils n'hésitent pas à le proclamer bien haut. C'est le cas notamment de Zied Ait Ikrami, Haykel Achouri, ou encore Hela Riabi chez les féminines. Mais le plus important reste encore à faire. La carrière de ces lutteurs n'aura vraiment de sens que lorsqu'ils parviennent à monter sur le podium dans des échéances de l'envergure des Jeux méditerranéens. Il en résulte cette volonté toujours éveillée pour aller très loin et pour forcer même le cours des événements. Pour leur part, les jeunes, surtout ceux qui constituent d'ores et déjà une véritable révélation de la lutte tunisienne, font partie également des lutteurs que l'on considère comme étant capables de remporter des médailles. L'on pense tout particulièrement au jeune Slim Trabelsi qui ne cesse de faire parler de lui là où il passe, là où la concurrence battait pourtant son plein, notamment à l'occasion de la dernière édition du championnat d'Afrique au cours de laquelle il avait décroché deux médailles d'or. Il faut dire que le bilan de la sélection tunisienne dans cette épreuve a été une réussite totale. Le nombre de médailles remportées au Tchad a constitué une première dans l'histoire de la lutte tunisienne. Dans le passé, on n'a jamais dépassé le cap de quelques médailles. Cette fois, tous les lutteurs présents à ce championnat d'Afrique ont eu leur part de consécration. Il y en avait même qui avaient réussi à monter à deux reprises sur les plus hautes marche du podium. Ils savent où ils vont... De bon augure sommes-nous tentés de proclamer à quelques jours du coup d'envoi des Jeux méditerranéens. Il n'en demeure pas moins que les exigences auxquelles seront affrontés les lutteurs tunisiens dans cette épreuve seront forcément différentes de celles déjà vécues. Un autre registre puisque les adversaires qui ont l'habitude d'être présents dans ces Jeux sont les meilleurs sur la scène mondiale. La préparation de la sélection en prévision de cette échéance touche aujourd'hui à sa fin. Pour la première fois de son histoire, la sélection tunisienne s'est contentée d'une préparation locale en présence toutefois de sparring-partner de haut niveau dans le cadre de stage en commun avec l'Ukraine et la Hongrie à Aïn Draham. Sur autre plan et dans le but de mener la préparation jusqu'au bout et d'en profiter aussi au maximum, le staff technique a décidé que le départ de la sélection en Turquie soit réparti en trois groupe. Le départ de la sélection gréco-romaine a été fixé pour le 19 juin. Celui de la lutte libre pour le 23 juin. Enfin, le 22 juin pour la sélection féminine. Onze lutteurs, garçons et filles, ont été retenus pour prendre part à cette nouvelle édition des Jeux méditerranéens. Les critères de choix ont été fixés conformément aux résultats enregistrés tout au long de la saison sportive, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Il s'agit notamment des lutteurs et des lutteuses suivants: Lutte gréco-romaine: Jihad Khlifi(66 kg), Zied Ait Ikram(74 kg), Haykel Achouri(84 kg), Radhouène Chebbi(120 kg) Lutte libre: Adnène Rhimi(84 kg), Rochdi Rhimi(66 kg), Slim Trabelsi(120 kg) Lutte féminine: Marwa Meziane(48 kg), Hedia Trabelsi(51 kg), Marwa Ameri(55 kg), Hela Riabi(59 kg)