Un bataillon de lutteurs en ordre de marche et une équipe nationale qui vit autant d'espoirs que de promesses, la lutte tunisienne est à sa place... Où en est la lutte tunisienne? Pour bien en prendre la mesure, il convient d'analyser trois indicateurs essentiels: la qualité du championnat, la compétitivité africaine et l'état de la sélection. Le temps de passage obligé d'une sélection plus que jamais revalorisée, ainsi que l'impression qui se dégage à travers ses différentes prestations, accréditent la thèse d'une marge de manœuvre évidente. Celle qui ne manque pas à chaque fois de mobiliser les différentes parties prenantes. Entre clubs et sélections de différents styles, on retient cette volonté d'aller vers l'avant et de bâtir dans l'avenir. Le fait est là: la lutte tunisienne a des fois vacillé, mais elle est restée debout, tout en parvenant à faire face à beaucoup d'exigences pour ne pas chuter. Face à tous les ennuis, certains de ces responsables auraient pu jeter l'éponge. Mais ils ont résisté à tous ceux qui essaient d'enterrer cette discipline vivante. Un bataillon de lutteurs en ordre de marche et une équipe nationale qui vit autant d'espoirs que de promesses, la lutte tunisienne est à sa place, qui n'est ni celle du cancre ni celle du surdoué. Il n'est pas donc utopique qu'elle nourrisse des ambitions sérieuses, mais surtout légitimes, à l'occasion du championnat d'Afrique qui aura lieu à N'Djamena, capitale du Tchad, du 30 avril au 5 mai. Sur la lancée de la dernière édition qui avait eu lieu à Marrakech en 2012 et au cours de laquelle les lutteurs tunisiens ont remporté pas moins de sept médailles d'or, la sélection tunisienne aborde ce championnat d'Afrique avec pour principal objectif le podium. D'ailleurs, le staff technique n'a retenu pour cette épreuve que les lutteurs et les lutteuses qui sont vraiment capables de remporter des médailles. En raison de l'absence de moyens et vu le coût élevé du déplacement au Tchad, la Tunisie prend part pour la première fois à cette nouvelle édition africaine avec un effectif réduit. L'entraîneur des filles, Zouhaier Sghaier, a retenu quatre lutteuses. Il s'agit de Marwa Meziani(48 kg), Marwa Ameri(56 kg), Hédia Trabelsi(51 kg) et Hella Riabi(59 kg). D'un autre côté, le choix de Omrane Ayari, entraîneur de la lutte gréco-romaine, s'est porté Jihad Khelifi(66kg), Zied Ayet Ikram(74 kg), Haykel Achouri(84 kg) et Radhouène Chebbi(120 kg). Enfin, Ahmed Khedher, entraîneur de la catégorie libre, a préféré ajouter à la liste des sélectionnés le lutteur junior Slim Trabelsi(120 kg), auteur récemment de deux médailles d'or au championnat arabe. La liste des lutteurs de cette catégorie comprend aussi Haythem Belaiche(66 kg), Bilel Ouechtati(74 kg), Adnène Rhimi(84 kg) et Rochdi Rhimi(96 kg). Les arbitres tunisiens seront, quant à eux, représentés dans ce championnat d'Afrique par l'arbitre international Jamel Kharrazi. Enfin, il convient aussi de signaler que la délégation tunisienne sera conduite par le Docteur Hatem Allegui, qui servira aussi de médecin de toutes les équipes nationales tout au long de la compétition.