Le Front Populaire a appelé, hier, à la formation d'un gouvernement de crise, «l'incapacité de l'actuel gouvernement à diriger les affaires du pays ayant été établie». Le Front populaire accuse, en outre, le gouvernement Jebali d'«être impliqué dans la politique visant à semer la discorde et à créer des dissensions, et à porter atteinte aux libertés publiques». Il lui reproche, également, de «ne pas répondre aux moindres revendications du peuple à la liberté, à la dignité et à la justice sociale», indique un communiqué publié par la coalition après la réunion, mardi, du conseil de ses secrétaires généraux. Le Front réitère aussi son soutien à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) dans son droit à se défendre et à défendre les travailleurs ainsi que dans son rôle de défenseur des libertés, de la dignité populaire et de la nation. Il appelle ses militants et ses partisans à respecter les décisions des structures légitimes de l'Ugtt, renouvelant à cet égard son appel à dissoudre les ligues de protection de la révolution. Sur un autre plan, la formation politique dénonce «les campagnes de fomentation et d'incitation contre les adversaire politiques du gouvernement, la grève générale et l'Ugtt, menées par un très grand nombre d'imams prédicateurs le vendredi 7 décembre».