Deux crédits de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et de la Banque africaine de développement pour financer le programme Les négociations entre la Tunisie, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) et la Banque africaine de développement (BAD), qui ont eu lieu du 18 au 23 octobre 2012, avaient pour objectif de mobiliser les ressources en vue de financer le deuxième programme de renforcement de l'activité économique. Les négociations avec les représentants de la Bird ont concerné un crédit d'une valeur de 387 millions d'euros, soit environ 787 millions de dinars tunisiens, qui seront alloués pour le financement dudit programme. La Tunisie a été appelée à se conformer à certaines conditions pour bénéficier de ce crédit remboursable sur 30 ans assorti d'un délai de grâce de 5 ans. Le Conseil d'administration de la banque devrait approuver le crédit le 27 novembre courant. Ce crédit devait faire l'objet d'une approbation par l'Assemblée nationale constituante. Le montant du prêt sera retiré en une seule fois après avoir accompli les procédures d'usage. Couverture des risques et suivi des engagements Les représentants de la Bird ont recommandé — au cours des négociations — le lancement de l'appel d'offres relatif à l'audit financier des banques publiques dans les meilleurs délais, l'application de la circulaire concernant l'accès aux documents administratifs ainsi que l'indépendance totale des conseils des secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur. Avant d'entamer les négociations, le gouvernement tunisien a répondu favorablement à toutes les conditions avec remise des documents administratifs nécessaires aux services concernés. La Tunisie a ainsi opté pour le lancement d'un appel d'offres international relatif à l'audit financier et stratégique de la Société tunisienne de banque, de la Banque de l'Habitat et de la Banque nationale agricole. Une circulaire émanant de la Banque centrale de la Tunisie en date du 29 juin 2012 a concerné aussi le renforcement des mesures pour la couverture des risques et le suivi des engagements. Dans le domaine de l'emploi, le décret n° 2369 en date du 16 octobre 2012 a défini les programmes du Fonds national de l'emploi et les conditions d'en bénéficier. Le renforcement de l'emploi devrait encourager l'initiative privée pour permettre à tout jeune qui dispose des aptitudes et des qualifications nécessaires de bénéficier d'un crédit avec facilités. Cela lui permettra de monter son propre projet en faisant travailler d'autres jeunes dans son entreprise. Quant aux négociations avec la BAD à propos du crédit destiné au financement du programme économique et du développement participatif, elles ont eu lieu les 22 et 23 octobre 2012. D'une valeur de 387,6 millions d'euros, le montant devrait être retiré dans sa totalité le 31 décembre 2012 au plus tard. Le crédit est remboursable sur 20 ans dont un délai de grâce de 5 ans. Les conditions exigées par la Banque — relatives notamment aux réformes convenues — ont été satisfaites. Les documents nécessaires ont été, d'ailleurs, remis aux services de la Banque qui les a approuvés. Ces deux crédits vont permettre de participer au financement du deuxième programme de renforcement des activités économiques qui devrait offrir de nouvelles opportunités aux jeunes pour s'intégrer dans la vie active et compter sur leurs propres ressources et leur savoir-faire. La dynamisation de la vie économique dans les régions pourrait être traduite par l'augmentation de la valeur de l'investissement et le choix de projets pertinents dans des secteurs stratégiques à valeur ajoutée et innovants. Chaque région dispose de ses spécificités et de ses compétences qui sont en mesure, moyennant les encouragements et les facilités d'usage, de réussir le lancement de leurs projets.