Les constituants dissidents de la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al Aridha populaire) ont contesté, hier, la recevabilité du procès qui leur est intenté en justice par les représentants de ce courant transformé en parti politique, dès lors que leur candidature à l'Assemblée nationale constituante a été présentée sous forme de listes indépendantes. Ils ont également annoncé qu'ils porteront plainte contre le porte-parole officiel d'Al Aridha, Aymen Zouaghi, et le constituant Skander Bouallagui pour diffamation. Ils les ont aussi accusés d'avoir reçu de l'argent en contrepartie de changement de camp, selon les déclarations de l'avocat du groupe Moncef Rabhi. Le constituant Aymen Zouaghi a déposé plainte pour retrait de qualité aux 19 ex-constituants du courant qui ont depuis changé de bord. «La Pétition populaire n'existe plus en tant que courant et parti», a déclaré le constituant Ali Houiji, précisant que les constituants dissidents ont refusé de se soumettre aux injonctions du fondateur de ce courant politique exilé en Grande-Bretagne, Hachemi El Hamdi. Ce dernier, ont-ils estimé, «devait retourner en Tunisie comme il l'avait annoncé après les élections de la Constituante et répondre aux accusations portées contre lui en justice, notamment dans le dossier de l'ex-Agence tunisienne de communication extérieur (ATCE)».