Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a exprimé son étonnement face à ce qu'il a qualifié d'«insolence» de la part de la constituante Halima Konni (mouvement Ennahdha) à l'égard du syndicat, des journalistes et des communicateurs, et à sa «propagation d'un ensemble de tromperies», au cours de la séance plénière de questionnement du gouvernement provisoire, tenue hier, au siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Le syndicat affirme son refus catégorique de «telles accusations dangereuses» et dénonce «l'atteinte au militantisme du syndicat et des journalistes tunisiens», précise le communiqué, exigeant des excuses de l'ANC aux journalistes et à leur syndicat, et la sanction de la constituante pour «sa vile agression verbale». Il impute, par ailleurs, au mouvement Ennahdha l'entière responsabilité de «telles déclarations irresponsables» et qui s'inscrivent, selon le même communiqué, dans le cadre «d'une campagne tendancieuse qui vise les journalistes et tend à tourner l'opinion publique contre eux». Le Snjt fait assumer à la constituante et à son parti «les répercussions de ces déclarations», réaffirmant son intention de poursuivre la constituante en justice. Le communiqué salue la position des journalistes hommes et femmes qui se trouvaient au siège de l'ANC au moment des déclarations de la constituante, qui ont refusé «l'humiliation» et les accusations adressées à leur syndicat, les invitant à être davantage solidaires pour la dignité du journaliste et la promotion du secteur de l'information. Au terme de cette intervention, les journalistes présents se sont retirés en signe de protestation contre ces accusations.