Le président du Mouvement Nida Tounès, Béji Caïd Essebsi, a affirmé, au terme d'un entretien, hier matin, avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, que «le pays est capable de franchir ce cap difficile s'il existe un consensus entre tous les acteurs de la scène politique». L'entretien a notamment permis, a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, de se concerter sur les derniers développements dans le pays et sur les perspectives d'avenir. Il a, en outre, indiqué avoir exposé au président Marzouki les visions de son parti pour la prochaine phase, soulignant que «le président de la République a accueilli favorablement les propositions présentées». D'autre part, pour sortir de la crise qui secoue actuellement le pays, il est impératif de créer un climat favorable au dialogue et de procéder à un traitement multidimensionnel de la situation politique et sociale, ont affirmé, hier, le secrétaire général du Parti travailliste tunisien, Hamma Hammami, et le secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates, Chokri Belaïd. A l'issue de leur entretien avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, ils ont également estimé que l'étape actuelle exige des mesures urgentes pour améliorer la situation sociale et réussir à dresser un calendrier politique pour la période à venir. Il s'agit, ont-ils précisé, de la définition de la date d'achèvement de la rédaction de la Constitution, de l'élaboration de la loi électorale et de la mise en place d'instances de pilotage de la magistrature, de l'information et des élections. Il est question, aussi, ont-ils ajouté, de libérer et d'abandonner les poursuites contre toute personne détenue sur fond de protestations sociales. Evoquant la concomitance de l'initiative de la Troïka prévue le 18 octobre avec celle de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Hamma Hammami a indiqué qu'il a été convenu que la Troïka communique sa position à l'Organisation syndicale avant le 16 octobre, précisant que l'initiative de la Troïka doit être examinée comme toute autre initiative. Pour Chokri Belaïd, «l'attachement à assurer la réussite de l'initiative de l'Ugtt est nourri d'une ferme volonté de parvenir à une véritable solution pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le pays», faisant part de l'adhésion du Front populaire à la proposition d'un «gouvernement de crise réduit» composé de compétences.