L'ESBK a encore une fois raté la victoire Face à une équipe marsoise loin de valoir celle qui a fait plier le CAB deux semaines plus tôt à Bizerte même, l'ESBK a montré dimanche ses limites offensives et a été incapable de traduire son ascendant par un succès qui aurait été tout à fait mérité sur l'ensemble du match. Tout au long des 90 minutes, les Khalladis se sont montrés très percutants au niveau de l'entrejeu, prenant à leur charge cette partie importante du terrain, mais ni Borhen Ghanem au four et au moulin, ni Mhamed Ali Ben Hamouda, marqué de près par le duo Boulaâbi-Papa, n'ont pu tromper la vigilance du jeune gardien marsois Zied Jebali, auteur d'une bonne sortie et qui a sauvé plus d'une fois son équipe d'une défaite qui paraissait consommée. Attaque, mon doux souci Une fois de plus, l'ESBK a été incapable de profiter des occasions qui se sont présentées, et elles étaient nombreuses dimanche, mais la maladresse d'Abdelkader Dhaou et la précipitation de Ben Hamouda, sans parler des fautes de positionnement ou celles d'appel, ont fait que l'équipe khalladie ne parvienne pas à toucher les filets marsois plus d'une fois. Les camarades de Sami Helal ont également péché par l'absence totale d'initiative, et la seule fois où Ben Hamouda a pris la responsabilité de tirer, il est parvenu à marquer. Absences En face, l'ASM a été victime de l'absence de deux joueurs clés dans le dispositif tactique de Gérard Buscher. Bilel Ben Messaoud au niveau de la créativité et l'organisation, et Fakher Mansouri dans les contres et la complémentarité avec Didier, ont pesé lourd dans le rendement des Marsois qui ont paru lents, mal inspirés et surtout en manque de solutions offensives du fait de la petite forme de Didier qui a lamentablement raté deux ou trois occasions qui ne demandaient qu'à être traduites en buts. Mohamed Touati, qui a été titularisé à la place de Mansouri, n'a pas la technique suffisante pour pouvoir gérer le jeu des siens ou contribuer efficacement au jeu d'attaque. En bon pivot, il a réussi à annihiler quelques incursions adverses, mais sur le plan offensif, il a été très brouillon et n'a pu apporter le soutien souhaité. Klaï, appelé à prendre la place du capitaine Ben Messaoud, a rempli sa tâche sur le plan défensif, mais a manqué de créativité sur le plan de la relance d'où l'isolement de Didier qui n'a pas bénéficié de l'appui dont il avait besoin pour s'infiltrer dans le dos des défenseurs locaux et créer le danger devant les bois de Sami Helal. Mais si l'ASM n'a pas mérité sur l'ensemble de sa prestation mieux que le point du match nul, l'ESBK ne peut s'en prendre qu'à elle-même pour avoir laissé passer une nouvelle occasion pour prendre ses distances du groupe des mal-classés. Un grand travail attend encore Kamel Zouaghi, un travail plutôt psychologique afin de débarrasser les joueurs de cette hantise qui bloque leur mouvement et amoindrit leur potentialité.