En marge de sa visite effectuée les 24 et 25 avril, le ministre brésilien des Relations extérieures, S. E. M. Antonio De Aguiar Patriota, a donné, hier, au siège de ministère des Affaires étrangères, une conférence de presse au cours de laquelle il a souligné l'optimisation de la coopération bilatérale et les perspectives de son développement pour l'intérêt commun des deux pays. En présence de ministre des Affaires étrangères, M. Rafik Abdessalem, le chef de la diplomatie brésilienne a relevé que sa visite s'inscrit dans l'optique de soutenir la Tunisie et de l'aider à réussir son processus démocratique, tout en offrant aux relations de partenariat de nouveaux horizons beaucoup plus prometteurs. « Notre objectif est de prendre contact avec la nouvelle Tunisie», a-t-il souligné. Il a déclaré avoir constaté, avec beaucoup d'optimisme, que «la Tunisie trouve sa voie dans les progrès démocratiques, dans une nouvelle vision d'intégration régionale et une politique extérieure très ouverte sur le monde contemporain, où elle a, déjà, identifié de nouveaux partenaires». Il a ajouté que le Brésil ne ménagera aucun effort, dans la mesure de ses possibilités, pour renouer des contacts bilatéraux solides et fructueux. Il a qualifié sa visite de très intéressante, « ce qui me permet de retourner au Brésil avec de nouvelles idées ». Les deux parties se sont mutuellement engagées à dynamiser encore plus les accords de coopération et intensifier davantage leurs échanges commerciaux. Et de signaler, dans ce sens, « nous allons travailler sur un certain nombre de dossiers de la coopération à caractère agricole, industriel, commercial et d'investissement et créer pour notre relation un nouvel ordre du jour ». De son côté, le ministre tunisien a indiqué que l'entretien qui a eu lieu, hier matin, avec l'hôte brésilien, a porté notamment sur la coopération économique et le développement, dossiers considérés comme priorités pour les deux pays. Les questions d'ordre politique en ont fait également l'objet, dans la mesure où il est important de tirer profit de l'expérience brésilienne, en tant que pays démocratique qui a réalisé des succès sur les plans économique et politique. Impressionné par la grande mue qu'a connue le Brésil, M. Abdessalem n'a pas tari d'éloges pour le modèle économique brésilien. « Ce qui nous a poussés à nous inspirer de cette expérience, c'est que le Brésil a pu enregistrer des avancées économiques et politiques, notamment à travers une véritable transition démocratique », indique-t-il. Il a manifesté son attachement à être ouvert sur ce pays émergent qui ne cesse de s'imposer non seulement dans sa région, mais aussi à travers ses échanges avec le monde arabe. Il s'agit, selon ses dires, d'un cadre commun de coopération arabo-sud américaine dans lequel le Brésil occupe une place avancée et dynamique. En conclusion, M. Abdessalem a jugé que cette visite constitue une nouvelle initiative qui ne manquera pas d'impulser les relations bilatérales et de renforcer la coopération avec le monde arabe, mais aussi avec l'Amérique du sud.