En préparation au forum interrégional sur la formation professionnelle et l'emploi, un atelier ayant pour thème: «La révision des mécanismes de la formation et l'insertion professionnelle», initié par la commission de la formation relevant de l'Utica de Sousse, s'est tenu récemment au siège de l'Utica de Sousse. Il a réuni les directeurs régionaux de la formation professionnelle et de l'emploi, ainsi que les représentants des quatre gouvernorats du Centre-Est (Sousse, Monastir, Mahdia et Kairouan). Ont été débattues au cours de cette réunion plusieurs questions dont les lacunes relevées dans le secteur professionnel au niveau de la formation jugée inadéquate et ne répondant pas aux profils d'embauche de haut niveau, recherchés par le marché de l'emploi actuel dont, entre autres, les techniciens en outillage de précision, les contrôleurs de la qualité des soins au sein des établissements de santé publique et privée… Une liste de 20 profils d'embauche est en train d'être conçue afin d'être présentée au ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi lors du prochain forum inter-régional sur la formation professionnelle et l'emploi qui aura lieu à Sousse le 3 mai 2012. D'autres points ont été débattus au cours de cet atelier, notamment : la mise à jour des programmes régionaux de formation professionnelle, et ce, en tenant compte des besoins réels régionaux (en matière de main-d'œuvre et de cadres supérieurs); l'impossibilité des industriels de bénéficier des structures de formation professionnelle (machinerie, outillage…) pour parfaire la formation de leurs stagiaires et nouveaux recrutés… Aussi faut-il insister sur l'absence d'une réelle volonté de la part des instances de tutelle pour instaurer un «partenariat public-privé» (PPP) dans le domaine de la formation continue et notamment la formation à la carte. D'ailleurs, et comme nous l'a indiqué M. Kifaji Chemseddine, président de la commission de la formation à l'Utica de Sousse, les entreprises économiques ne bénéficient pas actuellement du droit de choisir leur partenaire de formation (cabinets de consulting et de formation), notamment lors de l'usage des programmes spéciaux d'insertion, à savoir le Cides (contrat d'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur), le Caip (contrat d'adaptation et d'insertion professionnelle), le Sivp (stage d'initiation à la vie professionnelle)… De plus, a-t-il poursuivi, la convention inhérente au programme «Amel», qui a été appliquée dès juillet 2011, n'a abouti à aucun résultat tangible vu le côté non avantageux pour le secteur privé (entreprises et cabinets). En effet, l'annulation de la consultation (appels d'offres) inciterait les cabinets de consulting et de la formation à prospecter et à reconvertir les demandeurs d'emploi afin d'assurer leur insertion professionnelle directe. «Elargir le partenariat public-privé à toutes les conventions d'insertion professionnelle (Cides, Caip, Sivp…) s'impose aujourd'hui pour relancer le secteur de l'emploi», a-t-il conclu.