Les jardins publics ou les parcs urbains étendus sur une large superficie constituent des lieux appropriés pour se reposer au milieu des arbres et des plantations de diverses variétés. Les différentes municipalités dans les grandes villes comme dans celles de petite taille mobilisent, régulièrement, malgré des ressources financières limitées, des moyens humains et matériels pour entretenir, rénover et équiper ces espaces ouverts toute l'année aux citoyens et aux touristes. Vu l'intérêt de l'Etat pour l'embellissement des villes, la protection de l'environnement et le développement durable, des actions d'envergure ont été engagées en vue d'embellir les entrées des villes, d'aménager les boulevards de l'Environnement et de la Terre en collaboration avec le ministère de l'Environnement et du Développement durable. Il a été ainsi possible de planter une variété d'arbustes et de fleurs, d'installer des panneaux et des bassins ornés de diverses plantations, ce qui a permis d'améliorer sensiblement l'aspect esthétique des villes. Les parcs urbains constituent de véritables poumons dans les différentes villes. Le Chef de l'Etat avait recommandé de réaliser un programme de parcs urbains pour que chaque région en bénéficie. Ces parcs, en plus du fait qu'ils offrent un espace de repos, de distraction et de découverte pour les familles, permettent de freiner l'invasion du béton dans le tissu urbain. En effet, certaines forêts ont été exploitées judicieusement dans la mesure où elles ont été clôturées des quatre côtés avant de les aménager et de les transformer en parcs urbains pour le grand bonheur des habitants. Mieux encore, certaines décharges anarchiques ont été fermées – dans le cadre de la création de décharges contrôlées et des centres de transfert qui seront généralisés dans toutes les régions – pour les transformer en jardins publics propres et verdoyants. On peut citer, à titre d'exemple, l'ancienne décharge de Henchir Lihoudya qui a laissé place à un joli parc bien équipé en matériel de distraction pour les familles. Concession au profit du secteur privé Pour assurer une gestion rationnelle de ces parcs urbains et sur instructions présidentielles, il a été décidé d'impliquer les privés dans la gestion sous forme de concession sur un certain nombre d'années. Une telle décision permet d'alléger le fardeau supporté par certaines communes qui n'ont pas assez de moyens financiers pour l'entretien et la maintenance des parcs. La loi n° 90 en date du 3 octobre 2005 relative aux parcs urbains a permis aux investisseurs privés en 2008 d'effectuer les procédures en vue d'assurer la gestion et l'exploitation de neuf parcs urbains situés dans les gouvernorats de Médenine, Gafsa, Tunis, Sidi Bouzid, MonastirBizerte, Mahdia et Nabeul. Ces parcs sont fréquentés aussi bien par les adultes que par les jeunes qui trouvent là un cadre approprié pour se distraire et apprendre beaucoup de choses sur la nature. Mais d'autres espaces gérés par les communes sont également ouverts aux jeunes. Le Plan d'investissement communal (PIC) qui s'étend de 2007 à 2011 a prévu, par exemple, plusieurs réalisations au profit de la jeunesse. Le programme de l'année en cours est riche en projets dont certains concernent la poursuite de la maintenance et de l'équipement des structures sportives et culturelles pour un investissement estimé à 6.2 MD. C'est que certains stades sont sous-équipés malgré leur exploitation de façon intensive par les jeunes. Une partie de cet investissement servira donc à aménager les stades et à les gazonner pour les rendre pratiques et ainsi répondre aux exigences des sportifs amateurs. Nouveaux programmes pour les jeunes Ces projets concernent aussi l'aménagement des maisons des jeunes, des salles de sport et des complexes sportifs. D'après les consultations effectuées, cette frange de la population a toujours manifesté son intérêt pour les activités sportives, qui sont parfois pratiquées en pleine nature ou sur les terrains vagues, dont le nombre ne cesse de rétrécir. Autant créer de nouvelles salles pour permettre aux jeunes de montrer leur talent et de s'entraîner dans des conditions parfaites. Les maisons des jeunes ont connu, de leur côté, une profonde transformation qui ne s'est pas limitée à la rénovation de l'infrastructure, mais a touché le programme proposé pour satisfaire les exigences des jeunes qui sont intéressés par les nouvelles technologies de l'information et de la communication – et particulièrement par l'Internet – ainsi que par les langues vivantes et autres activités culturelles. Dans la foulée, de nouvelles réalisations de bibliothèques et de maisons de la culture de nouvelle génération sont prévues. Les enfants ne sont pas laissés pour compte, dans la mesure où le programme de cette année prévoit l'aménagement de 15 clubs d'enfants. Les communes sont soutenues en matière de maintenance de l'infrastructure en partenariat avec les ministères concernés tels ceux de l'Environnement et du Développement durable, de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, et de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. Quelques chiffres… • Le nombre des stades gazonnés est de l'ordre de 178, alors que celui des salles de sport et de 148 • La Tunisie compte également 307 maisons des jeunes et 209 maisons de la culture réparties sur l'ensemble du pays • Les bibliothèques publiques sont au nombre de 378 et comptent plusieurs titres dans le domaine littéraire, scientifique et technique. Elles sont ouvertes à toutes les catégories de jeunes