Grâce à son application et à son sens tactique, le Franco-Serbe a su donner un autre visage à son équipe, appelée toutefois à être plus audacieuse devant… Dès sa première sortie, et grâce à son sens tactique, Dragan a su insuffler aux «Bleus» un sang neuf leur permettant de tenir la dragée haute à leur voisin de l'ESS en arrachant un nul amplement mérité malgré la nette domination des Etoilés. Malgré les absences de Hannachi, Ben Romdhane, Jdaïd et Tka, le Franco-Serbe a su aligner une équipe homogène jouant parfaitement le bloc pour s'opposer à la machine adverse en la privant d'espaces, ce qui explique, entre autres, l'incapacité des protégés de Ben Sassi à percer la défense usémiste. Défense soudée autour de l'excellent H.Zahanni qui a barré avec brio la route aux attaquants étoilés, incapables de trouver la faille malgré le grand nombre d'occasions procurées. Dragan qui a bien étudié le jeu de l'ESS a mis en place un système défensif compact qui a excellé aussi bien dans la couverture que dans la récupération. Snani, El Khani, Nasri et Saâda ont dressé un deuxième rideau qui a joué haut en exerçant un pressing constant sur le porteur du ballon, privant ainsi l'adversaire de développer son jeu habituel avec des accélérations dans les derniers trente mètres. Ce qui a facilité un tant soit peu la tâche de l'arrière-garde formée de Kammoun, El Adeb, Derbali et Ayadi de bien se placer pour anéantir les velléités offensives adverses. Alors que Zahanni dans un grand jour s'est occupé du reste en réalisant des arrêts décisifs, surtout dans les premières vingt minutes au cours desquelles l'ESS a dominé les débats… «Face à un adversaire aussi fort, on n'a d'autre choix que de jouer le bloc. Mission accomplie puisque nous avons ramené un précieux point d'un déplacement difficile», a expliqué H. Zahanni l'homme du match à l'issue du derby. Ah si Boukhari était là… ! Ce qui a manqué à l'USM devant l'ESS, c'est de profiter au maximum des espaces laissés par les Etoilés… Toutefois, les ailiers Jebali et Nasri, trop occupés par leur rôle défensif en phase de répli pour contenir les assauts des excentrés adverses, n'ont que rarement porté le danger vers les buts adverses. De même, le Nigérien Ogbona, le seul attaquant de pointe, a été trop esseulé et n'a pas trouvé le soutien escompté quand il part en contre. C'est vrai qu'il a tiré sur le poteau lors de la première période sur une action anodine menée sur la gauche par le rapide Jebali mais après, il a fini par sombrer malgré ses efforts mettre la pression sur l'arrière-garde adverse… Si Boukhari avait été là, cela aurait pu être autre chose. Car, avec ce duo qui se complète par sa vivacité et sa technique, le match aurait eu une toute autre allure et l'option du contre préconisée par Dragan aurait pu fonctionner à merveille, mettant ainsi plus de pression sur les arrières étoilés. Une chose est sûre, avec le retour de Boukhari qui s'entraîne d'arrache-pied pour former avec Ogbona la paire de pointe, l'équipe aurait un autre visage, et pourrait dans la suite du parcours soigner son jeu d'attaque, sachant que Dragan disposerait de solution à gogo, surtout avec le retour de Ben Romdhane, un pur gaucher, et Jdaïd très percutant sur les ailes. Beaucoup de boulot attend le Franco-Serbe qui a su trouver la combinaison adéquate derrière et à l'entrejeu, en attendant qu'il trouve la formule idéale pour donner à son attaque plus de profondeur et de percussion…