La tension monte au fur et à mesure que s'accumulent les problèmes Le dernier match disputé par El Gawafel remonte au 20 novembre dernier, et depuis, c'est le chômage forcé à cause du couvre-feu imposé et qui a contraint les Gafsiens à reporter trois matches. Absence de recettes, des joueurs à payer et une charge salariale qui prend de l'ampleur pour le bureau directeur à un moment où la trésorerie du club est à l'agonie. Un climat de tension règne dans le groupe après l'altercation entre le coach et Dhaou qui a déserté les entraînements. Le même scénario s'est reproduit vendredi dernier : des propos virulents de Nafti envers Zouaghi (?!) qui renvoie le joueur aux vestiaires et interrompt la séance d'entraînement. «Vedettariat», écart de discipline et ambiance morose avec des joueurs qui commencent à se lasser des promesses de percevoir leurs émoluments. Comme si EGSG n'a pas assez de problèmes, le déplacement à Hammam-Lif a failli être annulé après que la société de transport régionale s'est désistée pour fournir un bus au club. Avec, heureusement, une issue de secours de la part du gouvernorat qui a mis à la disposition du club un minibus. Manque de compétition et un groupe amputé de Dabo—opéré jeudi dernier dans une clinique de Tunis pour ligaments croisés et absent des stades pour six mois—, Zouaghi se replie sur le système D pour mobiliser ses troupes et composer son onze rentrant. Une entreprise qui est loin d'être une sinécure, mais heureusement que l'acquittement de Baâboura dans l'affaire de détention de drogue a apporté un brin de joie au groupe qui a juré de remporter une victoire qui sera dédiée à leurs coéquipiers. Sur un autre plan, le club se prépare à vivre un mercato mouvementé avec certains recrutés lors du mercato d'été qui seront remerciés : Adriano, Chaïbi, Boukhris, Amami et éventuellement Matar Bacha. En revanche, et après avoir enrôlé le jeune Mdighri (ex-EOGK et formé au CA), le club a paraphé un contrat de six mois avec Taïeb Walid et Jamel Rhouma, Gontassi et Ben Mansour (ASG) suivront. Pour les matches reportés, le comité directeur a opposé son «niet» aux dates fixées par l'instance fédérale. Trois rencontres à disputer en l'espace de neuf jours tel que proposé. Le coach des «Jaune et Vert» n'a pas caché son étonnement face à ce planning en répliquant avec un air satirique: «Même le Barça ne peut supporter cette cadence». No comment.