Parallèlement aux mesures prises, hier, lors d'une séance de travail interministérielle en vue de réparer les dégâts causés par les derniers événements survenus à Sidi Bouzid et qui sont évalués, selon les premières estimations, à plus de 4 millions de dinars, les caravanes de tolérance qui se sont dirigées vers la même ville viennent réaffirmer l'unité du peuple tunisien et son engagement à faire face, avec fermeté et vigueur, à tous ceux qui essaient de semer le doute et la discorde parmi les Tunisiens et à porter atteinte à l'image de la ville symbole de la Révolution de la liberté et de la dignité. Parties de Tunis, Bizerte, Sousse, Jendouba, Sfax et Gafsa, à l'initiative d'un collectif d'organisations de la société civile, ces caravanes perpétuent une pratique déjà ancrée dans le tissu associatif national depuis l'avènement de la révolution, celle de voir la société civile se mobiliser et participer activement à résoudre les tensions et les différends et à éteindre les feux de la discorde et de la haine en prêchant les valeurs de dialogue, de tolérance, de coexistence pacifique et d'acceptation de l'autre et de son droit à faire valoir ses idées et ses orientations. D'autres régions de la Tunisie, bien avant Sidi Bouzid, à l'instar de Métlaoui, de Kasserine, de Thala et de Regueb, ont déjà accueilli «les caravanes de la tolérance» dont les organisateurs ont apporté leur effort spécifique à l'édification de la Tunisie post-14 Janvier et à la préservation de la révolution contre la confiscation et l'instrumentalisation des forces occultes et prêtes à tout pour le retour de la dictature et de l'oppression.