Voilà que réapparaissent les vieux démons du club. De retour de Hammam-Bourguiba après une première phase consacrée au volet physique, le groupe a bénéficié d'un jour de quartier libre pour reprendre lundi les entraînements. Avec un effectif de 25 joueurs, Kamel Zouaghi réserve la seconde étape à l'aspect tactique avec un intérêt accru pour la cohésion du groupe, son principal souci. La reprise, sous l'œil attentif des supporters venus découvrir les nouveautés du club, comporte deux séances quotidiennes pour un cycle qui prendra fin dimanche prochain avant de mettre le cap sur la banlieue sud et plus précisemment Ezzahra pour une série de tests amicaux avec des sparring-partners sur place. Entre-temps, les soucis engendrés par le départ massif pour diverses raisons des éléments de base ont cédé la place à l'optimisme, certes mesuré, de monter un ensemble compétitif capable d'honorer ses engagements. Et même avec un programme de préparation compressé, on relève des indices prometteurs qui n'attendent que confirmation. Avec un rythme allant crescendo, le staff technique a fixé les dates des matches amicaux avec une entame cet après-midi qui verra les «Auriverde» croiser le fer avec les divisionnaires du SS Gafsien coachés par Sami Radhouani et qui préparent leur baptême du feu en Ligue 3. Au cours de la troisième étape de la préparation programmée du 17 au 22 du mois courant, le coach des Gafsiens passera au palier supérieur avec des adversaires de la Ligue 1 ; deux dates sont retenues : le 19 octobre face au CSHL et le 22 contre un adversaire à définir ultérieurement. Seul Cissé... Lors des deux derniers jours de la mise au vert à Hammam-Bourguiba, trois joueurs ont été contraints au repos forcé pour des raisons de santé. Il s'agit de Baâboura, cloué au lit à cause d'une méchante grippe, Cherif qui a contracté une blessure et s'est vu prescrire un repos de trois jours et Rzig qui a ressenti des douleurs. Pour la reprise, ce trio a réintégré le groupe et seul Cissé a manqué à l'appel. Le Guinéen tarde à rejoindre ses coéquipiers après avoir disputé le match des éliminatoires de la CAN 2012 avec la sélection de son pays qui s'est qualifiée à Abuja même aux dépens du Nigeria. Dabo : transfert avorté Chacun campe sur sa position et les responsables du club omanais d'Essour ne sont pas près de répondre à la requête de leurs homologues gafsiens qui exigent le respect de la clause libératoire, fixée à 150.000 dollars, alors que les Omanais ont proposé le 1/3. Avec l'approche de la fermeture du mercato dans ce pays, et les négociations qui piétinent, les chances de voir le Guinéen passer au Golfe se réduisent. EGSG a rappelé son joueur pour rejoindre le groupe. Argent, la vieille rengaine Un sujet qui refait surface à l'aube de chaque saison et qui fait désormais partie du quotidien du club. Il s'agit de la crise financière et du manque de soutien financier. Le président du club se dit délaissé par les mécènes de la ville et le coach commence à craindre les retombées de cette crise étouffante dont les signes sont apparus avant même le déplacement à Hammam-Bourguiba lorsque les joueurs ont revendiqué une avance sur leurs primes de signature et il a fallu son intervention pour convaincre Ben Abdelkader et Amami de ne pas boycotter le déplacement. Le comité directeur s'est déployé pour remettre aux joueurs la moitié du salaire de septembre. Pour un club qui a souvent vécu au-dessus de ses moyens et qui navigue à vue —côté financier—, la préparation, qui n'est qu'à son deuxième cycle, nécessite une enveloppe qui risque de faire défaut à l'aube d'une saison imposant l'apport financier des supporters, les vrais, et c'est sur ce chapitre que Nabil Baiir devrait insister pour entreprendre une action tous azimuts pour doter le club d'une assise financière solide permettant d'éloigner le spectre d'une crise. Le cas échéant, la saison qui pointe à l'horizon risque d'être un remake de la précédente.