• Le futur gouvernement tenu d'obtenir des éclaircissements sur la "conspiration" de l'assassinat du général Abdel Fatah Younès A Benghazi, bastion des rebelles dans l'Est, le président du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, Moustapha Abdeljalil, a limogé lundi l'ensemble du "bureau exécutif". Seul Mahmoud Jibril, l'équivalent du Premier ministre qui dirige cet exécutif, conserve ses fonctions et aura la charge de reconstituer son équipe. Sous l'autorité du CNT, le bureau exécutif de la rébellion a pour mission d'administrer les territoires "libérés" dans l'Est du pays, et agit de facto comme une sorte de gouvernement intérimaire en attendant la prise éventuelle de Tripoli et la chute du régime Kadhafi, loin d'être acquise. Des "erreurs administratives ont été constatées récemment" à l'exécutif, a commenté Moustapha Abdeljalil, en souhaitant que le futur gouvernement éclaircisse la "conspiration" de l'assassinat le 28 juillet du chef militaire de la rébellion, le général Abdel Fatah Younès. Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime Kadhafi, Younès a été tué après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire à Benghazi. Plusieurs responsables du bureau exécutif avaient signé l'ordre de le rappeler. Sa mort a suscité des spéculations sur les divisions au sein de la rébellion ou l'existence d'une possible "cinquième colonne" derrière les lignes rebelles. Une enquête du CNT est en cours.