L'avocate Me Sahbia Ben Haj Salem a déposé une plainte en justice, samedi, contre leministre de l'Intérieur, Habib Essid, l'accusant d'agression contre la mosquée et les fidèles qui accomplissaient leurs prières, à la suite des incidents qui ont eu lieu lors du sit-in "Kasbah 3". La plaignante a indiqué à l'agence TAP qu'elle s'était basée, dans sa plainte, sur les articles 161 et 165 du Code pénal qui punit d'un an de prison et de cent vingt dinars d'amende "quiconque aura détruit, abattu, dégradé mutilé ou souillé d'une manière indélébile les monuments ou autres objets destinés à l'utilité ou la décoration publiques et élevés par l'autorité publique ou avec son autorisation". Ces mêmes articles soulignent que "quiconque aura entravé ou troublé l'exercice des cultes ou cérémonies religieuses, et, ce, sans préjudice des peines plus sévères encourues pour outrage, voie de fait ou menaces" est puni de six mois de prison et d'une amende de cent vingt dinars. La plaignante a expliqué qu'elle va désigner une équipe de trois avocates pour la défense de sa cause "afin de prouver au ministre de l'Intérieur que les femmes de Tunisie qui représentent la moitié de la société sont capables d'élever des générations qui respectent le caractère sacré des lieux de culte". L'avocate a, en outre, indiqué à l'agence TAP qu'elleavait porté plainte en justice contre la réalisatriceNadia El Fani, pour son film "Ni Dieu, ni maître", sur labase de l'article 121 du code pénal qui interdit "ladistribution, la mise en vente, l'exposition aux regardsdu public et la détention en vue de la distribution, de lavente et de l'exposition, dans un but de propagande, detracts, bulletins ou papillons d'origine étrangère ou non,de nature à nuire à l'ordre public et aux bonnes mœurs".Cet article punit d'un peine de prison de 6 mois à cinqans et de 120 à 1200 dinars d'amende toute infraction àces interdictions. Elle a ajouté qu'elle avait porté plainte, également, contre le ministère de la Culture pour avoir autorisé la projection de ce film.