L'engagement de la BEI à apporter un soutien accru aux pays de la région du sud de la Méditerranée et sa décision de consacrer 6 milliards d'euros, d'ici 2013, à cette "région stratégique pour l'UE", dont 3,5 milliards d'euros à l'Egypte et à la Tunisie, a été le thème principal discuté au cours de la 11e réunion euroméditerranéenne des ministres de l'Economie et des Finances, tenue le 12 juillet 2011 à Bruxelles (Belgique). Il s'agit de la première réunion de haut niveau consacrée au soutien aux économies sud-méditerranéennes qui se tient après le lancement du Partenariat de Deauville, (Sommet du G8 tenu en France les 26 et 27 mai 2011). Elle a également été l'occasion de discuter de la réponse à apporter par l'UE aux changements intervenus dans la région et en particulier le soutien que peut fournir la BEI, en tant que premier investisseur financier en Méditerranée, via la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip). M. Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, a assité à cette réunion coprésidée par le ministre polonais des Finances (dont le pays assume actuellement la présidence de l'UE) et le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), M. Philippe de Fontaine Vive. Le ministre a expliqué que le défi actuel du gouvernement de transition est de limiter les effets de la conjoncture à travers un plan de relance visant à faire face, à court terme, aux problèmes de chômage et de disparité régionale, d'une part, et de préparer l'avenir du pays en favorisant l'adoption de réformes structurelles en matière de gouvernance et d'encouragement au secteur privé, pour relancer la croissance, d'autre part. L'objectif est de permettre l'émergence d'une économie plus compétitive, dynamique et innovante et d'accéder, à partir de 2014, à un taux de croissance supérieur à 6% par an, a-t-il dit. Tout en se félicitant de l'engagement de la BEI qui a été parmi les premiers partenaires financiers à appuyer la transition démocratique, économique et sociale de la Tunisie, M. Triki a appelé l'UE à apporter un soutien plus important, plus efficace et surtout plus rapide pour soutenir la relance économique et le rétablissement de la confiance des investisseurs dans les pays de la région, ce qui peut avoir un effet catalyseur pour un changement global de l'environnement économique dans celle-ci. Les participants ont adopté, au cours de cette réunion, le programme opérationnel Femip pour la période 2012-2013, réaffirmant l'engagement de la BEI à renforcer la création d'emplois, priorité numéro un des pays de la région confrontés à un taux de chômage élevé, et le développement de la culture entrepreneuriale à travers le soutien aux PME. A signaler que la Tunisie accueillera, au cours du 2e semestre 2011, la 9e conférence Femip sur le financement des PME.