C'est le globe-trotter des entraîneurs. Il a pratiquement sillonné toute la République pour rouler sa bosse un peu partout, du Nord au Sud, en passant par le Centre pour entraîner pas mal d'équipes.De Kasserine, il est passé à Zarzis. Il a atterri ensuite à Kairouan. Au beau milieu de la saison en cours, il est allé du côté de Béja pour débarquer à Hammam-Sousse à 5 journées de la fin de la compétition pour occuper le poste de directeur sportif.Une mission très délicate au sein d'un club sérieusement menacé . Nous l'avons abordé à la fin de la première séance dirigée à la tête de l'équipe banlieusarde de la ville de Sousse.Sofiène Morjane, le premier entraîneur, et Mohamed Dahmane, l'entraîneur-adjoint étaient présents sur les lieux.Mais apparemment le maître à bord était le nouveau directeur technique.Ce dernier nous a parlé de sa nouvelle situation. Ecoutons-le : Sofiène Hidoussi est le prototype de l'entraîneur qui ne fait pas long feu avec les équipes qu'il dirige. Une explication ? Je n'assume pas la responsabilité de cette instabilité. C'est par la faute des dirigeants qui m'engagent. Tout est fait à la hâte et à court terme. Aucune planification n'est établie ni des objectifs ne sont tracés.On y travaille au jour le jour et au gré des humeurs.Personnellement, dans tous les clubs que j'ai dirigés, on ne m'avait jamais limogé.C'est moi qui ai souvent pris la décision de partir, lorsque je me rends compte que les conditions ne sont plus propices pour un travail serein et cohérent.La preuve, à Zarzis avec le président Ali Baâboura, j'avais terminé la saison sans le moindre accroc.Globalement , j'estime avoir accompli un travail honnête.Avec la JSK, l'équipe est parvenue à pratiquer un football séduisant.Les résultats n'avaient pas suivi la manière.La même explication est valable avec l'OB. En quoi consiste votre tâche à Hammam-Sousse en cette fin du championnat ? On m'a confié le poste de directeur sportif.Je suis venu pour aider le jeune staff technique en cette période très délicate par laquelle passe l'équipe.Je ne prétends pas avoir une baguette magique pour tout transformer en si peu de temps.L'équipe est logée dans une très mauvaise posture.C'est extrêmement difficile, mais pas impossible.Il suffit d'y croire jusqu'au bout et de ne pas aborder la fin du parcours avec un état d'esprit défaitiste.Je ne rêve pas, mais je ne vais pas quand même dire aux joueurs que les dés sont jetés et que la relégation est inéluctable. Mais on vous a vu diriger presque tout seul la séance d'entraînement, alors que le reste du staff se contentait de vous regarder travailler? Ce n'est pas un putsch que je suis en train de faire.Ce n'est qu'une première prise de main.Il fallait dès le départ organiser le travail et donner les premières directives.Ensuite, une fois le processus est déclenché, je me retire pour contrôler de trés près le programme de travail établi.Ma présence est surtout d'ordre psychologique.Le moral des troupes est très entamé après la longue série noire endurée.L'équipe n' a récolté qu'un petit point tout au long des 8 derniers matches disputés.J'espère que le courant passera et que l'espoir renaîtra. Vous avez certainement suivi le parcours peu reluisant de l'équipe d'Hammam-Sousse. Quel message pourriez-vous adresser donner à des joueurs au bord du gouffre ? Encore une fois, je vous dis que les miracles n'existent pas en sport.Seul le travail est payant et salvateur.Il suffit que le résultat suive pour que l'opération de sauvetage soit entamée.Sur les 5 rencontres qui restent, il est possible de ramasser des points, même à l'extérieur.Pourvu que l'éthique sportive soit respectée et que la compétition finisse dans la transparence, l'espoir est encore permis.