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L'option du secteur privé américain comme soutien à l'emploi Rencontre avec M. José Fernandez, secrétaire d'Etat adjoint US aux Affaires économiques, à l'Energie et au Commerce
C'est à une rencontre informelle que les journalistes ont été conviés hier après-midi à la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis. L'occasion ? La présence sur notre sol, en ce moment, d'une délégation d'hommes d'affaires américains, emmenée par le secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires économiques, de l'Energie et du Commerce. Dans la soirée, une conférence devait avoir lieu qui mettrait cette délégation en présence des représentants du secteur privé tunisien… Cette rencontre a permis au secrétaire d'Etat adjoint, M. Jose W. Fernandez, de répondre à un certain nombre de questions liées essentiellement aux perspectives d'accroissement des échanges et de l'investissement américain chez nous. L'ambassadeur, M. Gordon Gray, était bien sûr présent pour apporter des précisions. Mais le représentant du gouvernement américain devait au préalable donner des indications générales qui définissaient le cadre de sa visite. A savoir que, pour son pays, la Tunisie est "ouverte aux affaires", qu'il y existe un besoin d'implication autant que des opportunités… Qu'il est frappé par l'optimisme dont fait preuve le Tunisien ainsi que par son sens de l'opportunité et du défi. M. Fernandez a évoqué " le sens de la solidarité " avec le peuple tunisien dans ce contexte post-révolutionnaire et les " nouvelles aventures " de partenariat qui s'ouvraient à l'exploration. Mais aussi l'engagement de son pays à soutenir l'effort de la Tunisie à répondre aux attentes d'une jeunesse instruite en termes de travail. Le secrétaire d'Etat adjoint, qui avait auparavant rencontré des représentants du patronat ainsi que des membres du gouvernement, a précisé le sens de la contribution américaine dans ce domaine, à savoir l'aide à la création d'une plateforme en vue d'un dialogue interrégional entre les promoteurs. Saisissant la situation critique que vit actuellement notre secteur touristique, M. Fernandez a indiqué son intention d'évoquer avec le gouvernement tunisien l'option d'une libéralisation du trafic aérien (open sky): option qui est de nature à faciliter l'afflux de touristes américains sur notre sol, et qui pourrait être complétée avantageusement par des mesures en vue de faciliter l'implantation chez nous de groupes hôteliers américains, lesquels groupes serviraient de relais afin d'attirer la clientèle américaine dans un pays qui bénéficie d'une " belle combinaison " : histoire, culture et plages! Le soutien s'exprime également en matière d'aide à la bonne gouvernance, au développement du secteur de l'information, à la libéralisation de l'investissement dans des secteurs comme ceux des télécommunications. Mais que pense le secteur privé américain de la situation en Tunisie ? Le représentant de l'administration américaine évoque ici le capital d'admiration dont jouit la Tunisie en tant qu'initiateur du "printemps arabe". Il rappelle aussi qu'un potentiel existe qui reste inexploité : les sites archéologiques pour l'essor du tourisme, par exemple… "Dans le passé, il était difficile d'investir !", ajoute-t-il. M. Gray, l'ambassadeur, souligne ici que, depuis la révolution, pas une entreprise américaine n'a quitté la Tunisie et que, en revanche, des délégations se suivent, dont celle qui est attendue bientôt en compagnie du sénateur McCain. M. Fernandez évoque de son côté le rôle des franchises dans le domaine de la restauration par exemple : elles représentent " un signal très visible " pour attirer les autres investisseurs… Dans quels secteurs peut-on espérer un flux important d'investissements ? " Cela dépend des investisseurs eux-mêmes ", répond le secrétaire d'Etat adjoint. Mais le niveau d'éducation de la population ouvre des perspectives dans le domaine des services, du tourisme, du transport, des télécommunications… La proximité d'autres marchés est un atout évoqué aussi. La période actuelle constitue-t-elle une cause d'attentisme et ne sommes-nous pas dans une situation où seules les prochaines élections peuvent apporter une clarification concernant la politique économique de la Tunisie ? Non, répond M. Fernandez : "Nous sommes prêts à travailler dès maintenant. Notre intérêt est de long terme !" L'aide financière a été évoquée aussi, mais le représentant de l'administration américaine a tenu à insister sur le fait que l'aide la plus importante est celle que peut apporter le secteur privé, par le partenariat avec les Tunisiens et à travers la création d'emplois.