Les citoyens lancent un appel pressant au gouvernement pour réactiver les services administratifs de la collectivité publique Etat civil, service technique en panne, recette toujours fermée et service de légalisation de signature introuvable : tel est le constat depuis le 7 février à la municipalité du Kef, pillée et saccagée lors des événements du 6 février au Kef. Aujourd'hui, les citoyens en ont ras-le-bal, car la situation entrave la vie sociale dans la ville tant la municipalité représente un des maillons forts de la gestion locale. En dépit de nombreux appels lancés par les responsables de la collectivité publique, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore réglé le problème. Pourtant, la situation est précaire dans cette ville où aucun service municipal n'est disponible, excepté le ramassage des ordures. «Faut-il se déplacer à Jendouba pour obtenir un document d'état civil», vocifère un homme d'un certain âge, l'air usé par les difficultés de la vie et souffrant de rhumatisme. L'ombre de la municipalité Il n'y a rien qui marche car la municipalité a été saccagée lors de la journée noire du 6 février, excepté le bâtiment et quelques équipements négligeables. L'un des responsables du service technique, Faïcel Hedhili, estime à 700 mille dinars le montant des dégâts. «Ce qui ne représente pas grand-chose compte tenu du rôle dévolu à la municipalité en matière de prestations de services en faveur des habitants de la ville». L'autorité de tutelle devrait prendre des mesures rapides et soutenir la municipalité qui n'est plus que l'ombre d'elle-même.