Les journalistes de l'Agence Tunis-Afrique presse (TAP) ont exprimé, hier, leur rejet de la démarche adoptée par certaines parties au sein du gouvernement provisoire concernant le traitement de l'information. Lors d'une réunion de rédaction, les journalistes de l'agence réitèrent leur attachement à la liberté de la presse et au respect de la déontologie loin de toutes formes de restrictions. Partant de ces principes, la rédaction TAP précise que suite à sa diffusion, dimanche 6 février 2011, d'une information sur «la suspension des activités du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD)», en se basant sur des sources officielles du ministère de l'Intérieur, l'agence a reçu une requête du département sus-indiqué de retirer provisoirement cette information du site web, en attendant des précisions complémentaires. De ce fait, la rédaction a retiré l'information du site Web de la TAP, sans pour autant l'annuler du fil de l'actualité de l'agence dans les trois langues. En l'absence de nouvelles précisions du ministère de l'Intérieur, l'agence a republié l'information sur le site. Les journalistes de l'Agence TAP réaffirment leur attachement à la vocation de l'agence, en tant qu'établissement public qui a pour principale mission d'assurer une couverture médiatique conforme à la déontologie de la profession sans aucun parti pris vis-à-vis du gouvernement, des partis politiques ou des composantes de la société civile. Les agenciers appellent toutes les parties à respecter la mission de l'agence et à ne pas l'engager dans des positions contraires aux règles de la profession.