M. Mongi Khammassi, secrétaire général du Parti des Verts pour le progrès (PVP), a souligné à l'issue de sa rencontre, hier, avec M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, la nécessité d'œuvrer à restaurer la sécurité et la sérénité auprès des Tunisiens, de manière à dynamiser l'économie et le développement dans le pays. A l'issue de sa participation aux concertations en cours, M. Khamassi a mis l'accent sur la nécessité d'identifier les voies appropriées permettant de surmonter la situation difficile que connaît le pays, mettant l'accent sur l'impératif de juger toute personne impliquée dans les affaires de corruption et d'enrichissement illicite. Il a rappelé qu'il a proposé au Premier ministre d'édicter une amnistie générale et de reconnaître le droit de retour de tous les expatriés sans condition aucune, d'ouvrir un dialogue national global regroupant tous les partis politiques et les sensibilités intellectuelles sans exception et de séparer entre l'administration et le parti au pouvoir. M. Khammassi a insisté sur la nécessité de respecter les dispositions de l'article 57 de la Constitution et d'organiser des élections présidentielles anticipées dans la transparence totale sous le contrôle d'observateurs étrangers et à l'issue desquelles un gouvernement consensuel sera constitué et dirigé par des compétences tunisiennes avec la participation des différents partis légaux, et d'assurer l'organisation d'élections législatives démocratiques associant les différents partis politiques légaux. Il a fait observer que le PVP considère que la solution idoine pour sortir de la crise politique est de recourir une révision constitutionnelle, après organisation des élections législatives, soulignant que cette révision permettra de rompre définitivement avec le système présidentialiste et d'instaurer un régime parlementaire fondé essentiellement sur la séparation entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. M. Khammassi a relevé que cela est de nature à établir la distinction entre le chef du gouvernement et le chef de l'Etat et jette les fondements de la 2e République, exprimant l'entière disposition à collaborer étroitement avec tous les partis politiques et les sensibilités idéologiques. (TAP)