El Gawafel semble se mettre sur la bonne voie après les difficultés du début de saison Entre l'entame de la saison et la marche réalisée au cours de la deuxième moitié de cette phase aller, c'est la nuit et le jour et autant les résultats affichés au démarrage ont donné lieu à des supputations imprégnées d'une inquiétude quant à l'évolution d'une EGSG remaniée à fond, autant la marche du club depuis le nul ramené de Hammam-Sousse (7e journée) a tempéré a craintes des supporters et les confortés à l'idée que le plus difficile est acquis, à savoir s'assurer du bien-fondé des recrutements massifs et voir un groupe homogène se mettre en place. A l'entame du parcours, Ben Belgacem déclarait que le groupe trouverait la plénitude de ses moyens vers la septième journée. En effet, El Gawafel s'est contenté de quatre points après six matches alors qu'elle en a récolté neuf par la suite (de la 7e à la 12e journée) et n'a concédé qu'une seule défaite face à la JSK pour rappeler qu'elle a été vaincue trois journées d'affilée. Alors simple coïncidence ou vision juste du coach gafsien ? Peu importe la réponse, mais disons que Ben Belgacem savait qu'il a à sa disposition un groupe qui recèle de qualités qu'il faut savoir explorer pour mieux les exploiter. Le reste n'était qu'une question de temps et la moitié de la phase aller lui a donné raison. Après le nul arraché face à l'OB, l'équipe a confirmé la journée suivante en montrant de belles dispositions aussi bien physiques que tactiques mais le trait marquant reste à coup sûr cette force mentale remarquable dont ont fait preuve les joueurs pour revenir dans le score. Mais force est de reconnaître que ce n'est pas l'unique explication de la métamorphose du onze gafsien. Le mérite du staff technique est d'avoir su apporter les réajustements nécessaires pour se décider sur la formule idoine. Observer puis agir, ce qui explique la métamorphose de l'équipe en cette deuxième moitié de la phase aller et là, deux configurations ont caractérisé l'évolution d'EGSG jusque-là. Le 3-5-2 préconisé au début a montré ses limites avec un trio dans l'axe, et la défense a pris de l'eau avec 12 buts encaissés, mais depuis le passage au 4-4-2, un léger mieux a imprégné le compartiment de la défense avec cette osmose qui commence à prendre forme entre les deux axiaux Belhamel et Bouslimi. Réajustements Et justement à propos de Bouslimi, le mérite revient au staff technique d'avoir réussi sa reconversion. Passé du flanc gauche au milieu de la défense, il a constitué la grande satisfaction de cette phase aller avec une marge de progression évidente qui sera une plus-value certaine pour la deuxième partie du parcours. Le même constat est à signaler pour le jeune Omrani, la grande révélation de cette moitié du parcours grâce à sa réussite devant les buts adverses et son sens du placement. Son bref passage à l'ESS lui a fait énormément de bien. De retour à son club d'origine, il a «explosé» grâce au coaching de Ben Belgacem qui a décelé chez ce jeune des qualités remarquables dans l'animation offensive. Omrani a entamé la saison comme avant de pointe classique aux côtés de Ogbona. Un choix qui a montré ses limites avec une confusion des rôles qui a handicapé l'évolution de ce tandem. Mais les dernières sorties ont permis de voir Omrani évoluer en retrait et plus porté vers la construction que la finition, ce qui a conféré plus de mordant à l'animation offensive qui attend toujours l'apport de Laâbidi dans ce registre. En effet, les quatre buts marqués par ce joueur ne peuvent masquer ses prestations en demi-teinte et EGSG a souffert du manque d'un régisseur dans la zone médiane, une défaillance colmatée en partie par Gontassi qui commence à s'imposer comme porteur d'eau plus que comme récupérateur. Dans le giron du club, on parle du système D qui a bien fonctionné en cette phase aller mais cela ne doit pas occulter la nécessité de renforcer le groupe. Certes, on lorgne du côté de quelques défenseurs pour conférer à l'équipe une assise défensive solide, une option argumentée par la perméabilité de ce compartiment qui a pris de l'eau avec 18 buts encaissés mais l'entrejeu revendique aussi sa part de renforts tout comme la pointe de l'attaque, d'autant plus que l'idée de libérer Ogbona commence à faire son chemin et ce qui a été démontré jusque-là par le suppléant Kramti ne peut constituer une solution de rechange efficace pour Ben Belgacem qui souffre déjà d'une marge de manœuvre restreinte pour pouvoir varier la composition de son duo de pointe. Entre les besoins du club pour l'étape à venir et les moyens financiers à disposition pour se renforcer, le bureau directeur se trouve face à un grand dilemme.