Il joua son premier match sous les couleurs cabistes contre l'OB, match qui a coïncidé avec l'inauguration du Stade 15-Octobre. Son intégration dans le groupe a été rapide, facilitée il est vrai par la bonne ambiance qui régnait au sein du CAB. Il y avait Mourad Gharbi, Ahmed Souissi, Hosni Zouaoui, Chokri Béjaoui, Mohamed Khan qui venait de débarquer à Bizerte, Mondher Almia, Jamel Aroua, Hmaied Romdhana, Adel Smirani, etc. Il a signé sa première licence avec les écoles de la Stir en 1980. Il avait alors 10 ans. Il passa par toutes les catégories et accéda très jeune en équipe senior à l'âge de 16 ans sur proposition de l'entraîneur, feu Ali Khamlia. Il débuta comme latéral gauche avant d'être reconverti en attaquant. A Zarzouna, il a joué sous la direction de Hédi Besbès, Nejmeddine Oumaya, Mongi Boughanmi, Lamine Harbaoui et, bien sûr, Ali Khamlia. Il a beaucoup appris d'eux pendant les dix saisons au cours desquelles il a endossé le maillot «jaune et bleu». Tout le monde l'a compris, il s'agit de l'avant-centre Mounir Méjri, cet attaquant-buteur qui a choisi de rallier le CAB à l'orée de la saison 1990/1991 quand les Cabistes ont retrouvé l'élite après une année de purgatoire à la suite des efforts fournis en Coupe d'Afrique en 1988 et 1989. Avant d'être joueur, Mounir Méjri, comme tous les Zarzouniens, est un fervent supporter du CAB. Son passage au parc de l'EST en 1988 où il s'est entraîné avec Tarek Dhiab, Abdelhamid Kanzari, Lotfi Lâaroussi, Mondher Baoueb, Khaled Ben Yahia, Chouchane, etc. n'a pas duré plus de trois mois et il est vite retourné à Bizerte : «Je ne voulais jouer dans aucune équipe autre que le CAB. Il n'y avait pas encore le professionnalisme. J'étais jeune et sous la pression des Bizertins, je suis revenu à la STIR pour une saison 1989-1990. L'année d'après en 1990, j'ai porté le maillot "jaune et noir" que j'aime tant. C'est Youssef Zouaoui qui m'a fait signer ma première licence sur conseil de son frère M.Larbi, alors entraîneur du SAMB», nous apprend l'attaquant cabiste. Il joua son premier match contre l'OB, match qui a coïncidé avec l'inauguration du Stade 15-Octobre ! Son intégration dans le groupe a été rapide, facilitée il est vrai par la bonne ambiance qui règnait au sein du CAB. Il y avait Mourad Gharbi, Ahmed Souissi, Hosni Zouaoui, Chokri Béjaoui, Mohamed Khan qui venait de débarquer à Bizerte, Mondher Almia, Jamel Aroua, Hmaied Romdhana, Adel Smirani, etc. «On constituait une équipe solide qui balayait tout sur son passage», se plaît à dire Mounir Méjri. Meilleur buteur derrière Fawzi Rouissi En effet, le CAB était l'équipe à battre lors de la saison 1991-1992. Il a manqué d'un cheveu de remporter le titre de champion : «Alors qu'on jouait dans les arrêts de jeu contre le CA au Stade d'El Menzah, à l'occasion de l'avant-dernière journée, l'arbitre Jouini avait accordé un coup de pied arrêté au CA au lieu d'une touche en faveur du CAB. La suite, on la connaît : les Cabistes lésés perdent le match 1-0. C'en était fini avec le titre», se souvient encore de cette injustice le buteur Méjri : «J'ai marqué au cours de cette même saison 17 buts si je ne m'abuse, sans le moindre coup de réparation, derrière Fawzi Rouissi qui en a réalisé, lui, 18 dont près de 15... sur pénalty. C'était une année exceptionnelle à tous les points de vue», ajoute -t- il. Au cours de cette saison, Mounir Méjri a été convoqué en Equipe nationale. Il a disputé deux matches amicaux contre la Norvège, pense-t-il (il y a tellement longtemps) au Stade 15-Octobre et face au Nigeria de Okocha et Amokachi à El Menzah. Il était très efficace et réussissait de jolis buts dans les bois adverses : «Mes plus belles réalisations étaient contre l'USM à Monastir quand on a gagné par 4 à 1. J' ai marqué deux buts dont un d'une rare beauté tellement bien travaillé et la deuxième face au CA au Stade 15-Octobre à l'aller (3-1 pour le CAB )», dit- il fièrement. «La photo qui ne quitte pas mon esprit» «Toutefois le souvenir indélébile qui ne quitte pas mon esprit est cette photo que je garde jalousement dans mes archives exprimant la joie des Cabistes Smirani, Khan, Chokri Béjaoui, Souissi et moi-même après le but de l'ouverture du score face aux Clubistes. On formait une sorte de pyramide, comme une tour sur laquelle j'étais venu me poser. Un symbole de complémentarité, de solidarité et de solidité du groupe que nous formions», affirme le buteur cabiste avec beaucoup de nostalgie. Il est bon de rappeler que ces mêmes joueurs au talent exceptionnel touchaient comme prime de victoire 100 dinars à domicile et 150 dinars quand ils gagnaient en déplacement ! «L'argent n'importait pas beaucoup pour moi. L'essentiel était de pouvoir pratiquer ma passion. J'étais un supporter fou du CAB et je le reste toujours. Je me souviens, quand je jouais à la Stir en D3, j'ai pris volontairement un carton rouge contre l'équipe de FCDjérissa pour être libre le match d'après, à l'extérieur, et pouvoir ainsi assister au match CAB - EST au Bsiri. L'amour du CAB est grand et on me le rend bien à Bizerte. C'est ce que j'ai gagné du football et je n'en demande pas plus !». Le buteur cabiste, qui a mis fin à sa carrière à l'issue de la saison 1998 1999, a côtoyé de grands noms du football tunisien comme Hsoumi, Souayah, Mâaloul, Maher Kanzari, les Rouissi, Foued Dergâa, Mhaissi, Megharia, Abdelhak, Garna, Baoueb, Ghorbal, Saber Ghoul, Ranène, etc. Mounir Méjri était un grand parmi les grands. Belle épopée !