Parmi 100 dossiers de candidature, une liste de 23 projets de films est retenue pour bénéficier d'une aide à la production cinématographique au titre de l'année 2018, dont le montant global est aux environs de 4 millions de dinars, alloués dans le budget du Centre national du cinéma et de l'image (Cnci). Ces aides qui devraient être allouées aux boîtes de production tunisiennes, sur des tranches variant entre 20 et 500 mille dinars sachant que la part du lion ira à la production des longs-métrages de fiction. Les subventions prévues ont été décidées suite à des réunions marathoniennes, entre le 9 octobre et le 28 décembre 2018, des membres de la commission d'aide à la production cinématographique relevant du ministère des Affaires culturelles, informe un communiqué publié mardi par le ministère de tutelle. La commission a retenu une liste de 9 longs-métrages dont 7 fictions et 2 documentaires et 10 courts-métrages de fiction. Ils sont retenus parmi 44 longs-métrages et 37 courts-métrages ayant postulé. Dans la section d'aide à la finition sont retenus 2 projets de longs-métrages, dont 1 fiction, parmi 7 proposés, et 1 documentaire parmi 3 proposés. Dans la section d'aide à l'écriture, 2 projets de longs-métrages de fiction sont retenus parmi 9 projets présélectionnés. Présidée par l'universitaire Kmar Ben Dana, la commission est composée de six membres : Anis Lassoued (réalisateur), Souad Ben Slimen (critique), Mosleh Kraïem (producteur), Mohamed Frini (distributeur), Bechir Garboug (écrivain et universitaire) et Samir Zgaya (rapporteur général de la commission). Dans son rapport final, la commission fait état du manque de qualité dans les projets de documentaires, ainsi que les scénarios dont l'écriture nécessiterait l'acquisition de plus de technicité auprès de professionnels expérimentés. Elle recommande d'accorder plus d'intérêt à la réalisation des films destinés à l'enfance et les films de bandes dessinées. Elle encourage aussi le partenariat entre les boîtes de production cinématographiques tunisiennes afin de réaliser de grosses productions à même d‘enrichir l'industrie du film dans le pays. Par ailleurs, la commission appelle à réviser et à réformer les législations en vigueur dans le secteur du cinéma et à augmenter l'aide à la production cinématographiques afin d'élargir le cercle des bénéficiaires.