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Protéger la femme contre les pratiques sociales qui la privent de son droit à la santé Quatrième séance : «La femme arabe et la dimension sanitaire du développement durable»
La quatrième séance scientifique du 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA) s'est déroulée, hier, à Gammarth (banlieue de Tunis), sur le thème : "La femme arabe et la dimension sanitaire du développement durable". Elle a été présidée par Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité au Royaume du Maroc. La présidente de la séance a mis l'accent, à cette occasion, sur l'importance du thème de cette séance qui porte sur l'un des objectifs du millénaire pour le développement que les Etats œuvrent à réaliser, à l'horizon 2015. Cet objectif, a-t-elle indiqué, représente une condition sine qua non du développement durable et global, en général, et du développement humain, en particulier. Elle a ajouté que la consécration du droit de la femme à la santé exige, en particulier, le développement de la santé de la reproduction, la promotion des recherches médicales et la protection de la femme contre les mentalités et les comportements sociaux entravant le processus de sa promotion, tels que la violence physique, l'excision, le mariage des mineures, l'abandon scolaire… La ministre a expliqué que la garantie du droit de la femme à la santé est étroitement liée à son droit à un environnement sain, aux loisirs, à l'enseignement, à une alimentation saine et à un mode de vie équilibré, qui constituent des droits fondamentaux de l'Homme. Elle a insisté, à ce propos, sur l'importance de l'évaluation des systèmes de santé, dans les pays arabes, afin d'identifier les obstacles et les entraves qui empêchent la femme de bénéficier de ce droit. Dr Ali Ahmed Medhouahi (Yémen) a présenté une communication dans laquelle il a, notamment, mis en exergue les liens étroits entre six des huit objectifs du millénaire relatifs à la santé. Il a fait remarquer, à cet effet, que la promotion de la santé préventive est une condition fondamentale pour la consécration du droit à la santé, soulignant que l'accès à des services de soins de qualité, la diffusion d'une culture sanitaire, la formation de cadres médicaux compétents et l'aménagement de structures hospitalières bien équipées sont des conditions indispensables. L'orateur a expliqué que la dégradation de la situation sanitaire de la femme, dans les sociétés arabes, est liée, en particulier, à la sous-alimentation, à la mauvaise gestion des services de santé et aux conflits armés. Il a, dans ce sens, affirmé que les indicateurs relatifs à la santé de la femme sont très bas en milieu rural, ce qui exige des efforts supplémentaires et la consolidation de la décentralisation des services de santé. Un plan de développement spécifique pour chaque catégorie de femmes Dr Rana Khatib (Palestine) a souligné, dans le document de travail de cette séance, la nécessité de fixer le cadre de la relation entre la santé de la femme et le développement durable, afin que les politiques en matière de santé ne soient pas en rupture avec la réalité. Elle a appelé au renforcement de la protection de la femme contre les pratiques sociales qui la privent de son droit à la santé, dans le cadre de la dignité et de l'égalité. L'oratrice a, en outre, mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la qualité des services de santé, d'accorder un plus grand intérêt aux aspects psychologiques de la santé de la femme, et de définir des politiques de santé qui se complètent avec les autres politiques sociales et économiques, et correspondent aux besoins spécifiques de chaque catégorie de femmes. Les participantes ont évoqué nombre de questions en relation avec le secteur de la santé, dans les sociétés arabes, en particulier les liens étroits entre le secteur de la santé et celui de la sécurité sociale, et l'importance de multiplier les campagnes de sensibilisation pour la lutte contre les phénomènes sociaux qui nuisent à la santé de la femme, tels que l'excision, le mariage des mineures et l'accouchement dans des conditions précaires. En outre, les participantes ont insisté sur l'importance du rôle dévolu aux composantes de la société civile dans l'impulsion des efforts des gouvernements, dans le domaine de la santé de la femme, notamment grâce à la culture sanitaire, avant le mariage et durant les périodes de la grossesse, le renforcement de l'encadrement psychologique de la femme, afin de l'aider à assumer ses responsabilités familiales et sociales, dans le cadre de l'équilibre psychologique, ainsi que la mise en place d'un plan de développement spécifique pour chaque catégorie de femmes, selon le genre social.