Le ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique a renforcé la coopération avec ses partenaires, notamment français, pour accélérer les diverses étapes du programme national start-act, qui vise à faire de la Tunisie un hub de start-up dans la région. Lors de la cérémonie de signature du contrat de collaboration entre le ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique et ses partenaires, qui s'est tenue mercredi 28 février au siège du ministère de tutelle, le ministre, M. Anouar Maârouf, a annoncé le lancement de la première phase de l'étude du financement du programme national start-act. Le ministre a rappelé que ce programme national vise à faire de la Tunisie un hub technologique dans la région Meba. Il s'articule autour de quatre axes dont le premier est d'ordre législatif et consiste à élaborer une loi spécifique aux entreprises technologiques. Un projet de loi a été, déjà, élaboré et sera mis pour examen lors d'une journée plénière ouverte à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Un fonds pour les start-up Quant au deuxième axe, il concerne le financement de start-act grâce à la création d'un fonds. Le ministre des Technologies de la communication et de l'Economie numérique a fait savoir que ce fonds fera office d'institution financière qui va générer à son tour d'autres fonds de financement. La principale mission est de financer et d'accompagner les jeunes dans les diverses étapes de leurs projets. Le troisième volet est focalisé sur le développement des compétences. Finalement, le quatrième pilier de cette stratégie nationale s'articule autour de l'intégration de start-act, tout d'abord à l'échelle nationale, dans le but de le décentraliser à travers les quatre coins de la Tunisie, mais également à l'échelle internationale pour permettre à notre pays de s'imposer comme un hub technologique dans toute la région. «C'est aujourd'hui que la première phase de l'étude portant sur la création du fonds des fonds est entamée. Cette étude sera réalisée par la BpiFrance et elle est financée par l'Agence française de développement dans le cadre de la coopération avec le partenaire français», a précisé le ministre Anouar Maârouf. Un appui financier français De son côté, le directeur de l'AFD Tunisie, Gilles Chausse, a affirmé que le rôle de l'Agence française de coopération est de s'impliquer comme acteur principal dans le financement du programme start -act. «Nous avons des accords avec des institutions tunisiennes,s dont principalement la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui est particulièrement présente dans l'organisation de toute cette gouvernance financière d'appui aux start-up. L'AFD va apporter des ressources à travers un fonds d'étude, qui se trouve au ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale. Cette séance de travail a permis la signature d'un contrat pour permettre à un opérateur français spécialisé dans ces démarches vis-à-vis des start-up, qui est la Bpi France, d'apporter son expertise au bénéfice de la Tunisie. Ce contrat marque le démarrage d'une étude, qui va permettre de structurer toute la gouvernance financière de star-act. Les start-up vont pouvoir bénéficier des financements», a fait savoir Gilles Chausse. La directrice générale de la caisse des dépôts et consignations, Mme Boutheina Ben Yaghlane, a précisé que la CDC tunisienne s'est chargée de l'aspect financier du programme start-act. Elle a souligné le rôle de la CDC en tant que partie tiers étatique responsable de drainer d'autres bailleurs de fonds et à gérer cette gouvernance de financement. Elle a assuré que l'étude va durer 6 mois et que la durée de sa première phase ne dépassera pas les trente jours. «Par souci d'accélérer les procédures d'accomplissement du projet, les parties prenantes mettent un point d'honneur à assurer la succession des phases dans les plus brefs délais», poursuit-elle.