L'Association nationale des parents et des éducateurs (Anpe) a tenu, hier, la présidence du gouvernement, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) pour responsables de la tension entre la Fédération générale de l'enseignement secondaire et le ministère de l'Education. L'association a exprimé, dans un communiqué, sa préoccupation suite à la décision prise par la Fédération générale de l'enseignement secondaire relevant de l'Ugtt relative à la retenue des notes des collégiens et des lycéens au titre du premier semestre et la menace d'une année blanche (2017-2018). Le ministère de l'Education peut, selon la même source, recourir, à cause de ces menaces, au passage automatique en classe supérieure. L'association rappelle qu'une décision similaire a été prise au cours de l'année scolaire 2014-2015, engendrant le décrochage de près de 100 mille élèves du primaire, selon les statistiques du ministère de l'Education. L'association a appelé, dans ce cadre, le ministère de l'Education et la Fédération générale de l'enseignement secondaire à placer l'intérêt des élèves au-dessus de toute autre considération et de retourner à la table des négociations, afin de trouver les solutions adéquates et déterminer les priorités. En application de la décision de la commission administrative de l'enseignement secondaire (réunie les 10 et 11 janvier 2018) de ne pas remettre à l'administration les notes du premier semestre, la Fédération générale de l'enseignement secondaire avait appelé, le 3 février 2018, les enseignants des collèges et lycées à corriger toutes les épreuves et les devoirs et de remettre les notes uniquement aux élèves. Cette décision a suscité le mécontentement des familles qui estiment que cette mesure empêchera leurs enfants de connaître leurs moyennes du premier semestre. Les enseignants du secondaire avaient observé, jeudi dernier, une grève générale que le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire avait qualifiée de «réussie».