Barhoumi et Laâdhari bien au-dessus du lot D'une épreuve à l'autre, d'une étape à l'autre, le golf tunisien se revendique comme une marque déposée, une base de passionnés. Une histoire. Il mobilise les mordus et les férus et il gratifie d'un spectacle hors pair. Dans la littérature sportive et dans les pays qui en ont fait de grandes traditions, le sport n'est pas seulement valorisé par les sportifs, mais aussi et surtout en fonction du dévouement de ses responsables. Une valeur ajoutée est ainsi accordée à une discipline comme le golf, dont les responsables se démarquent solennellement des sentiers battus. Si cette méthode permet de déterminer un mode de travail et une stratégie à court et à long terme, elle repose aussi sur une logique qui fait des golfeurs le centre de travail accompli, et celui qui reste encore à faire. Il est difficile parfois d'attribuer une valeur, ou encore des actifs évalués à une discipline sportive. Il n'en demeure pas moins que l'attraction qu'est en train de susciter le golf ne laisse pas indifférent. L'idée est là : on réconcilie le sport avec les sportifs. Mais est-ce que c'est là où réside toute la beauté de ce sport? Il s'agit tout simplement de cette aptitude à se confronter à une vision radicalement différente des autres disciplines, et donc, de véhiculer autre chose. Il faut dire que c'est aussi dans les contextes les plus favorables que les sportifs s'épanouissent davantage. C'est ce que les golfeurs et les golfeuses ont montré, mais aussi confirmé, à travers les résultats du sixième tour du championnat de Tunisie, disputé sur le somptueux parcours du Golf Flamingo de Monastir. Cela nous indique déjà ce qu'on peut attendre de la fine fleur des golfeurs tunisiens dans les deux ultimes tours, ainsi que la finale du championnat national, prévue du 13 au 15 avril prochain. Dans la compétition vedette, le vice champion de la saison écoulée, Elyès Barhoumi, le joueur le plus régulier tout au long de la saison, n'a pas trouvé de difficultés en s'imposant haut la main avec un total de 144 coups, survolant de la meilleure manière la seconde journée avec 2 coups sous le par (70). Il a devancé de trois coups son dauphin Aziz Bedoui (147 coups) qui a pourtant été plus performant lors de la journée inaugurale avec 71 coups. Barhoumi avance résolument à la vitesse d'un joueur décidé à aller jusqu'au bout. Avec une personnalité affirmée et un caractère de jeu bien trempé. Chez les féminines, Kenza Laâdhari est toujours fidèle à elle-même. Elle continue de dominer la compétition à sa manière. Plus régulière sur les deux journées, 79 et 78 coups, elle s'est emparée de la première place avec un net écart sur son éternelle concurrente, Hédia Mansouri (157 contre 168). Kenza Laâdhari ne manque pas à chaque fois d'étaler son talent, notamment avec un enthousiasme jamais compromis. D'une épreuve à l'autre, d'une étape à l'autre, le golf tunisien se revendique comme une marque déposée, une base de passionnés. Une histoire. Il mobilise les mordus et les férus et il gratifie d'un spectacle hors paire. Ici et là, on reconnaît un levier de discipline sportive exceptionnelle, véhiculant des valeurs positives et offrant une visibilité de premier plan. Résultats Série nationale hommes 1. Elyès Barhoumi (AGH) 144 2. Aziz Bédoui (AGCT) 147 Série nationale dames 1. Kenza Laâdhari (AGK) 157 2. Hédia Mansouri (AGH) 168 1e série Hommes 1. Youssef Douky (GCM) 168 2. Riadh Rhouma (AGH) 169 2e série Hommes 1. Mehdi Ben Abdallah (GGA) 41 2. Mohamed Fetni (AGCCC) 40 Série Dames 1. Aya Laâdhari (AGK) 41 2. Aya Jaziri (AGH) 40