Une association pour le soutien moral du patient et de sa famille, ainsi que pour la promotion des soins psychiatriques au cours de l'après-hospitalisation, vient de voir le jour Forte de ses nobles objectifs, elle vient d'entamer sa vie dans le militantisme social et pour la santé. Elle, c'est l'Association des amis des patients de l'hôpital Razi, à La Manouba (Aapr), fondée tout récemment par des citoyens conscients des besoins spécifiques des résidents de ce grand centre hospitalo-universitaire psychiatrique (voir Jort du 17 novembre 2017). «Le malade mental souffre en silence», insiste Ibtissem Bouaben, vice-présidente de la jeune association que préside Mohamed Adel Chouari. «Mais, poursuit-elle, à la différence de plusieurs autres malades organiques, il souffre de multiples préjugés sociaux négatifs qui renforcent sa solitude». Et notre interlocutrice, qui rayonne d'enthousiasme, d'ajouter : «Face à cette situation très faible pour ne pas dire inexistante, même les associations dont le champ d'action vise la santé mentale sont très peu nombreuses». Parti d'expériences d'accompagnement de cas réels, avec bon nombre de constats touchant également les familles des malades mentaux, l'équipe de l'Aapr a fixé pour l'association plusieurs objectifs, dont l'engagement à «apporter le soutien moral au patient et à sa famille, ainsi que pour la promotion des soins psychiatriques prodigués aux patients au cours de l'après-hospitalisation». Cela, en plus des actions visant «une meilleure compréhension de la maladie psychiatrique de la part de la société en général et de la famille en particulier, sachant que le patient lui-même a besoin de mieux connaître sa maladie». Vu l'existence de services psychiatriques dans bon nombre d'hôpitaux régionaux, ainsi qu'au sein de certaines structures privées de santé, l'association verra peut-être son champ d'action géographique limité, en raison de son appellation. A cette remarque, l'association a été sensible et compte remédier à cette situation.