Les transports sont étroitement liés à la vie socioéconomique des régions. Dans un gouvernorat comme celui de Kairouan où le réseau ferroviaire est inexistant (après la suppression de l'ancien chemin de fer en 1969 suite aux dommages causés par les inondations, le bus est devenu pour beaucoup de ruraux et de citadins l'instrument indispensable pour se rendre au travail, à l'école ou dans d'autres cités. Nous apprenons dans ce contexte que le projet national de la voie ferrée reliant Kairouan à Enfidha sur 48 km, maintes fois reporté et bloqué, va enfin être concrétisé, et ce, pour un budget de 180 milliards. En effet, les études techniques, qui ont été lancées au mois d'avril 2017, ont nécessité des crédits de 758.000D. Cela sera suivi par des appels d'offres et on s'attend à ce que les travaux de réalisation de cet important projet, dont rêvent tous les Kairouanais,débutent au mois de janvier 2020 et concerneront un itinéraire limitrophe de la GP2, allant du rond-point du tapis à Kairouan à la station «Menzel Mahata» à Enfidha. Il va sans dire que ce projet stratégique permettra de valoriser la zone industrielle de Metharsta, encouragera les hommes d'affaires à investir dans le gouvernorat de Kairouan, facilitera l'acheminement des marchandises et des voyageurs et nécessitera moins d'énergie que d'autres moyens de transport largement dépendants de produits pétroliers. Enfin, on prévoit de doter la ligne de techniques ferroviaires modernes telles que l'automatisation de la technique des signaux, les aiguillages automatiques et la régularisation du service de triage par ordinateur.