L'opération, minutieusement effectuée en onze heures, nécessite 72 heures pour confirmer un succès sans égal de la médecine en Tunisie La date du 14 novembre 2017 restera gravée à jamais dans l'histoire de la médecine tunisienne qui a enregistré un nouveau succès sans égal, le premier en Tunisie et en Afrique du Nord. En effet, l'hôpital universitaire Fattouma-Bourguiba de Monastir a été, mardi dernier, le théâtre d'une opération très délicate consistant en la greffe du foie sur un nourrisson de 18 mois originaire de la localité de Ouled Achour (gouvernorat de Kairouan), victime depuis l'âge de deux mois et demi d'une maladie héréditaire appelée «Criggler Najjar» qui a affecté son foie... Suite aux analyses cliniques effectuées sur ce malade, les médecins traitants ont décidé de passer ce nourrisson, dont l'état de santé ne cesse de se détériorer, sur le billard pour lui faire transplanter une nouvelle partie de son foie, et ce, après l'ablation de la partie affectée. Toutefois, cette opération qui coûte des millions à l'étranger a nécessité la mobilisation d'un staff médical tunisien et une équipe française, soit 75 cadres (médical et paramédical) en plus du staff des anesthésistes. C'est le docteur Khadija Zouari, chef du service de chirurgie générale de l'hôpital universitaire Fattouma-Bourguiba de Monastir, accompagnée du chef du service de chirurgie d'un hôpital parisien qui ont assisté aux différentes étapes de cette opération qui a nécessité 11 heures. La première partie de cette intervention chirurgicale, qui a débuté mardi vers le coup de 8h30 a commencé par l'ablation de la partie gauche du foie du donneur qui est le père du nourrisson et qui s'est terminée avec succès. Après un repos obligatoire de deux heures au cours desquelles le donneur s'est réveillé, le staff médical est passé aux choses sérieuses, à savoir la transplantation de la partie du foie au nourrisson. L'opération qui a été minutieusement effectuée a duré environ onze heures. Néanmoins et d'après le staff médical, l'état du nourrisson en période de réanimation est stationnaire et il faut 72 heures pour confirmer le succès de cette opération très délicate. En attendant une issue heureuse à cette intervention, un grand bravo à tout le staff médical de l'hôpital universitaire Fattouma-Bourguiba qui a eu le courage de mettre en œuvre toute sa compétence dans l'espoir de sauver une vie humaine qui a tant souffert de cette maladie rare.