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Les vols de récoltes inquiètent les oléiculteurs
Vandalisme des oliveraies
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2017

Des actes de vol, de jour comme de nuit, ont visé des oliveraies dans certaines régions relevant surtout des gouvernorats de Mahdia et Sfax.
Les actes de vandalisme des oliveraies ne datent pas d'aujourd'hui, mais à force de focaliser sur l'augmentation du prix de litre d'huile pour cette année, ou sur des questions saugrenues, à l'instar des déclarations du ministre de l'Agriculture à propos de la consommation d'huile, on a tendance à oublier ou minimiser l'impact de ce phénomène. On ne parle pas dans ce contexte du stress hydrique auquel les oléiculteurs font face, mais d'actes de vol, de jour comme de nuit, qui ont visé les oliveraies dans certaines régions relevant surtout des gouvernorats de Mahdia et Sfax. Mais la culture de l'olivier ne fait pas face seulement à ce problème, d'autres défis se défilent à l'horizon, souligne Mohamed Nasraoui, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs d'olive relevant de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), dont le vieillissement des plantations oléicoles. Pour rester dans la cour des grands, il nous faut toute une stratégie visant à protéger et améliorer et les producteurs et la production.
Des bandes terrorisent les oléiculteurs
Des bandes criminelles, équipées d'armes blanches, s'attaquent aux oliveraies se trouvant dans des zones reculées pour commettre leur acte abject. S'emparer illicitement de la production d'olive. Pire, ces bandes usent de barres de fer pour commettre leurs vils besoins. D'autres maraudeurs sont tellement pressés qu'ils arrachent en entier les rameaux, ce qui met en danger la vie des oliviers, a confié l'un des agriculteurs propriétaires d'une ferme à Zelba (délégation Sidi Alouan, gouvernorat de Mahdia).
Il y a d'autres oliveraies à El Bradaa, Rcharcha (Mahdia) et à Sfax (El Hincha, Jébeniana) qui ont été attaquées par des bandes bien organisées, ce qui a poussé les agriculteurs à lancer un appel à l'aide aux autorités locales. L'un de ces propriétaires n'a pas hésité à user de son fusil de chasse et tirer sur les malfrats pour les dissuader de se rapprocher de son oliveraie, nous confie-t-on. Le manque d'effectif et de moyens mis à la disposition des unités sécuritaires handicapent la lutte contre ce phénomène, précise un autre agriculteur. Toutefois, il arrive que les habitants se liguent contre ces bandes organisées, comme c'est le cas à Zelba où ils ont pu dissuader un groupe de malfrats d'accomplir leur sale besogne.
Renforcer le contrôle autour des oliveraies
Mohamed Nasraoui, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs d'olives, confirme de son côté que le secteur oléicole connaît plusieurs problèmes. «Oui, on peut parler d'un phénomène en raison de l'ampleur des actes de vol dans toutes les régions et non seulement dans les gouvernorats de Sfax et Mahdia qui sont les plus touchés. C'est un phénomène récurrent qui ne date pas d'aujourd'hui, mais qui s'est amplifié après la révolution», nous confie-t-il, ajoutant que les agriculteurs ne se sentent plus en sécurité en raison du manque des rondes policières, selon ses dires. Il explique que les 10 kg d'olives volés sont vendus à 15 dinars.
Il faut reconnaître que les oliveraies qui attirent le plus les malfrats se trouvent dans des zones reculées, loin des postes de la Garde nationale. Toutefois, il y a des mesures qui pourraient éventuellement décourager les voleurs, selon Mohamed Nasraoui, tels que la multiplication des patrouilles de contrôle au niveau des entrées et sorties des villages, le durcissement du contrôle à proximité des moulins à huile d'olive et la surveillance des circuits de vente pour resserrer l'étau autour de ces malfrats.
La fédération des producteurs d'olive met en garde
La saison de cueillette des olives démarrera durant la première quinzaine de ce mois de novembre et le risque du vandalisme des oliveraies persiste toujours pour les raisons précitées. Mais il y a d'autres causes. Les gens ne veulent plus prendre de risques pour assurer la surveillance des oliveraies contre une modique somme d'argent, souligne M. Nasraoui.
Concernant les mesures entreprises à ce niveau, il a déclaré qu'au niveau de la Fédération des producteurs d'olive, l'accent a été mis sur la nécessité de protéger les oléiculteurs des actes de vandalisme qui mettent en danger la récolte des olives et la survie des oléiculteurs. On va œuvrer, au niveau de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), à protéger la récolte des olives en coordination avec le ministère de l'Intérieur, a-t-il fait remarquer.
Un problème de vieillissement et de rentabilité
Si la Tunisie figure parmi les pays oléicoles les plus importants, il n'en est pas de même sur le plan de la rentabilité, fait savoir M. Nasraoui. On est très loin de l'Espagne qui assure 50% de la production mondiale. Sur ce plan, on n'est pas bien classé par rapport à l'Espagne, l'Italie et la Grèce. D'autres pays commencent à s'imposer dans ce domaine, tels la Turquie et le Maroc.
La concurrence devient plus ardue. L'entrée dans le marché international de la production oléicole est certes difficile mais la sortie de ce marché est plus facile, ce qui nous pousse à être très vigilants. On a un problème de vieillissement des plantations oléicoles et la solution demeure dans le rajeunissement de l'olivier. Mais le taux de rajeunissement est encore faible, relève M.Nasraoui. Il faut agir au plus vite pour demeurer dans le club des grands producteurs, d'autant plus que les normes internationales se rapportant à la traçabilité du produit de l'huile d'olive deviennent de plus en plus éliminatrices, conclut-il.


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