Le projet du Grand Sahara sera réalisé sur trois phases et comprend, entre autres, la mise en place de l'infrastructure routière, la connexion aux réseaux publics et l'installation de plaques photovoltaïques pour la production de l'énergie solaire destinée à l'autoconsommation et à l'approvisionnement du réseau Le projet du Grand Sahara figure en bonne place dans le budget 2018. Il s'agit d'un projet global capable d'intégrer la région du sud dans la dynamique économique grâce à une infrastructure de base solide composée essentiellement de routes. Il est possible également, à la faveur de ce projet, d'assurer une croissance économique génératrice de postes d'emploi et favorisant la stabilité et la paix sociales. Le même projet vise, par ailleurs, à renforcer la sécurité stratégique et à prévenir les menaces terroristes et les réseaux de contrebande. Dans ce cadre, de vastes espaces du Sahara seront exploités en vue de lancer de nouvelles activités, en préservant l'environnement et en luttant efficacement contre la désertification. A travers ledit projet, le gouvernement souhaite instaurer la paix sociale et réduire un tant soit peu le taux de chômage. Des commodités seront mises en place en vue d'encourager le tourisme et les activités distractives dans le Sahara. Au programme, le forage de puits et l'installation des systèmes hydrauliques nécessaires. Partenariat public-privé Concrètement, une infrastructure de base routière sur 180 km sera aménagée pour relier Remada à El Borma pour un coût de 60 MD. Il sera procédé, de même, à l'aménagement des terres agricoles sur une superficie de 50.000 hectares — avec une enveloppe de 600 MD — dont plus de 1.000 ha seront réservés aux grands projets et 5 à 10 ha aux petits projets avec un financement et un appui publics. L'un des grands projets consiste à installer des stations d'énergie renouvelable dans le cadre du programme de partenariat entre le secteur public et le secteur privé, d'une capacité de 300 mégawatts pour l'autoconsommation et l'approvisionnement du réseau. Dans la foulée, des centres urbains cohérents dotés de toutes les commodités seront aménagés pour une enveloppe de 200 MD. La gouvernance du projet sera faite à travers une commission conjointe entre les ministères concernés, à savoir ceux de la Défense, de l'Energie et des Mines, de l'Industrie, de l'Agriculture, du Développement, du Tourisme et autres. Une nouvelle municipalité ou délégation sera instituée en vue d'améliorer la couverture administrative du projet. L'Office de développement de Rejim Maatoug sera chargé du suivi de la réalisation du projet. La première phase du projet s'étend de 2018 à 2020 et permet de relier Remada à El Borma à travers une route. Cette zone sera également connectée aux réseaux d'électricité et de téléphone. Il sera procédé, aussi, au développement de 5.000 ha de terres agricoles et l'implantation des équipements pour la production de 100 mégawatts d'énergie solaire. La deuxième phase du projet, qui s'étend de 2021 à 2025, sera consacrée, quant à elle, à l'implantation des panneaux photovoltaïques pour la production de 1000 mégawatts d'énergie solaire. La route reliant El Borma à Borj El Khadhra sera étendue alors que les terres agricoles feront l'objet d'une extension sur 15.000 ha supplémentaires. Enfin, la troisième phase du projet (2026-2035) sera réservée au développement de 30.000 ha de terres agricoles et à la mise en place d'équipements pour la production de 1000 mégawatts d'énergie solaire et l'aménagement de la route reliant Remada à Tataouine.