Les urnes auront le dernier mot quant à l'élection du nouveau comité central, de la nouvelle présidente de l'Unft, du nouveau bureau exécutif, de la commission financière et de la commission d'organisation. Après avoir vaincu, non sans vaillance, l'oppression dont elle était victime les premières années postrévolutionnaires durant, l'Unft renaît de ses cendres, s'affirme tel un phénix et s'apprête à franchir une nouvelle étape, avec autant d'optimisme et de détermination. Les 28 et 29 octobre 2017 marqueront les travaux du 14e congrès de l'Unft, un évènement tant attendu pour sa portée réformatrice. Le congrès, qui sera placé, d'ailleurs, sous le haut patronage du chef du gouvernement, se tiendra à Hammamet. Il sera organisé grâce à l'appui tant matériel que moral de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Rappelons que le premier congrès de l'Unft, en date de 1955, a été tenu au siège même de l'Ugtt. Baptisé le Congrès de la construction, il a pour slogan : « La Tunisie, grâce à ses femmes » ; une corrélation inébranlable qui en dit long sur l'attachement de la Tunisie à ses femmes, sa grande fierté. L'évènement, auquel participeront des représentants et représentantes de plusieurs pays frères et amis, à savoir l'Algérie, la Libye, l'Egypte, le Liban, la Palestine, le Soudan et la France, sera l'occasion d'opter pour une multitude de mesures d'ordre structurel, organisationnel, administratif et législatif, susceptibles de donner un nouveau souffle à l'une des plus prestigieuses organisations nationales. Il marquera, aussi, l'élection de la nouvelle présidente et du nouveau comité central de l'Unft. Plus de 150 candidates En effet, plus de 150 candidates, dont Mme Radhia Jerbi, l'actuelle présidente de l'Unft, ont déposé leurs dossiers de candidature avant la fin du délai, soit le 12 octobre 2017. Les élections seront organisées conformément aux normes et principes inscrits dans l'organigramme en vigueur. Les conditions de candidature sont clairement détaillées dans le décret numéro 88 et dans l'article 26 dudit organigramme. Aussi, est-il permis à toute femme n'occupant aucun poste au sein d'un parti politique de postuler pour intégrer le comité central de l'Unft. De même pour les adhérentes de l'Unft dont l'ancienneté est supérieure ou égale à quatre ans et qui ont assumé une responsabilité au sein de l'Union pour une période de trois ans. La veille du démarrage des travaux du congrès, Mme Radhia Jerbi prendra soin de remettre tout ce qui relève de la propriété de l'Unft au service des finances et de comptabilité et ce, dans le respect des principes de la transparence et de l'intégrité. Une ère de réforme Le présent congrès sera placé sous le signe des grandes mesures réformatrices. L'objectif étant, désormais, de booster la contribution de l'Union en matière de promotion et de renforcement des droits et des acquis de la femme. Pour ce, il convient de dynamiser davantage ses structures, de motiver ses cadres et d'aller de l'avant. La réforme structurelle comptera, d'ailleurs, la réinstauration du comité consultatif, dont les membres seront chargés d'une double mission : la consultation et l'observance. Présent à toutes les réunions, le comité sera appelé à donner son avis sur tout ce qui a trait à l'Union et à la femme tunisienne. Sur le plan législatif, il sera procédé à la révision d'une série d'articles contenant des imperfections, des maladresses ou encore des articles inintelligibles, inscrits dans l'organigramme. Par ailleurs, certains comités et commissions seront revalorisés et activés. Il sera aussi question de mettre en place de nouvelles fonctions jusque-là défaillantes, notamment celle de vice-trésorière, de secrétaire général adjoint ainsi qu'un service spécialisé dans la question du genre et des droits des femmes. La restructuration de l'Unft serait en mesure de conférer plus d'efficience et plus d'harmonie entre les dirigeantes. L'on parle d'un comité central plus élargi et d'un bureau exécutif plus notoire, grâce à une équipe de leaders composée d'une présidente et de quatorze membres. D'un autre côté, et afin de veiller à la bonne gestion des ressources financières de l'Union, une nouvelle fonction sera créée au sein de l'administration, laquelle se chargera du contrôle financier interne. Les ligues féminines seront renforcées et appuyées. De nouvelles autres verront le jour. Encore faut-il indiquer que les congrès régionaux, qui avaient démarré en 2016, ont pris fin. Ils ont permis l'encadrement des cadres et des ressources humaines, la dynamisation de plusieurs actions pourtant inscrites dans l'organigramme et qui n'avaient jamais vu le jour. Ces congrès ont permis aussi le rajeunissement des ressources humaines de l'Unft de près de 70%. L'on note que le taux de renouvellement au niveau des conseils régionaux a atteint les 90%. Celui du changement des leaders régionaux est de 70%. Il est à souligner que seules les cadres ayant remis leurs rapports régionaux moraux et financiers homologués pourront participer au congrès. Le congrès sera marqué, aussi, par le scrutin. Il faut dire qu'il s'agira de cinq sessions de vote délibéré. Les urnes auront le dernier mot quant au nouveau comité central, la nouvelle présidente de l'Unft, le nouveau bureau exécutif, la commission financière et la commission de l'organisation. Tous ces votes seront effectués en toute transparence, sous l'œil vigilant de l'Atide, de l'association « Mourakiboun » ainsi que de l'association « Les électrices tunisiennes ».