Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a réitéré l'engagement du gouvernement d'union nationale dans la lutte contre la corruption, lors d'une interview diffusée jeudi soir par la chaîne Al Hiwar Attounissi. «Le choix à faire est la Tunisie ou la corruption, moi j'ai choisi la Tunisie et nous n'avons d'autre choix que de persévérer dans cette guerre», a-t-il souligné. «Quand est-ce que cette guerre s'est arrêtée alors que 14 personnes impliquées dans des affaires de corruption viennent d'être écrouées mercredi ?», s'est interrogé le chef du gouvernement, en allusion aux suspicions de ses détracteurs sur le sérieux de cette lutte. Il a reconnu toutefois que la tâche «est bien compliquée et difficile étant donné que le phénomène de la corruption a gangréné tout l'appareil de l'Etat». Chahed a précisé à cet égard que la campagne lancée en mai dernier a touché «les gros bonnets» et visera les autres encore hors de prison, relevant que seul son gouvernement a «osé lancer cette guerre contre la corruption» et qu'il s'est «sacrifié personnellement» pour cette mission. «Le gouvernement a déclaré la guerre à la corruption et a œuvré à mettre à la disposition de la justice les moyens dont elle a besoin pour mener à bien sa tâche dans cette lutte avec la création de 12 tribunaux administratifs dans les régions», a-t-il indiqué. Il a annoncé par ailleurs l'élaboration la semaine dernière d'un projet de loi sur l'enrichissement illicite qui touche tous les fonctionnaires de l'Etat.