La onzième édition du Festival international du film de femmes de Salé (Maroc) se déroulera cette année du 25 au 30 septembre. 12 longs métrages fiction et cinq films documentaires dont un film tunisien sont en compétition officielle. Voici un festival qui s'est forgé son identité et sa personnalité au fil des ans grâce à sa thématique et à la persévérance de ses organisateurs pour les préserver: le cinéma des femmes ou les femmes dans le cinéma. Tout est déjà annoncé dans son règlement : «Le Festival international du film de femmes de Salé a pour finalité de mettre en exergue tout apport artistique cinématographique à même de donner à la femme et de la femme l'image qu'elle mérite devant, sur et derrière l'écran». Placé sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohamed VI et organisé avec l'Association Bouregreg, le Festival international du film de femmes de Salé met en avant les prouesses de la sensibilité féminine mise au défi de la machine du 7e art, de l'écriture à la distribution du film. Ainsi, sept femmes seront au jury du long métrage de fiction présidé par Dominique Cabrera, scénariste, réalisatrice, productrice et actrice (France) et trois femmes jury du documentaire, présidé par Fatoumata Bintou Kandé, réalisatrice Sénégal). Les films d'ouverture seront les courts métrages réalisés par de jeunes réalisatrices marocaines (2016-2017).Selon les organisateurs, il s'agit de mettre en exergue des œuvres de jeunes talents marocaines, réalisatrices de cinq courts métrages, empreints d'un imaginaire cinématographique au féminin, en devenir au Maroc. Parmi eux figure le court métrage «Riad de mes rêves» de Zineb Tamourt, dont le scénario a été développé dans le cadre de la résidence d'écriture organisée par le festival. Cinq films concourent dans la compétition officielle du documentaire. Ils représentent l'Afrique, l'Europe et l'Amérique Latine : «Sœurs courage» de Latifa Doghri, Tunisie, 2017, : Bask bir dag» de Noémie Aubry & Anouck Mangeat, France, Turquie, 2017, «Shakespeare à Casablanca» de Sonia Terrab, Maroc, 2016, «El Infinito vuelo de los dìas» de Catalina Mesa, Colombie, 2016, «Girls Don't Fly» de Monika Grassl, Allemagne, Australie, Ghana 2016. Les douze longs métrages de fiction en compétition officielle représentent l'Europe, l'Amérique latine, l'Asie, l'Afrique et le Monde Arabe : «Zin'naariyâ ! – L'Alliance d'Or «de» Rahmatou Keïta, Niger, 2016, «Little wing» de Selma Vilhunen, Finlande, Danemark, 2016, «Withered green» de Ahmed Hammad, Egypte, 2016, «Quite staring at my plate» de Hana Jušić, Croatie, 2016, «Le clair-obscur» de Khaoula Benomar, Maroc, 2016 ,«Ava» de Léa Mysius, France, 2017, «Eté 93» de Carla Simon, Espagne, 2017, «Oh Lucy !» de Atsuko Hirayanagi, USA, Japon, 2017 (sortie janvier 2018) «Marlina la tueuse en 4 actes» de Mouly Surya, Indonésie, France, Malaisia, Thaïlande, 2017. «Son of Sofia» de Elina Psikou, Bulgarie, Grèce, France, 2017, «Western» de Valeska Grisebach, Allemagne, 2017. «La fiancée du désert» de Cecilia Atán et Valeria Pivato, Argentine, 2017. Hommages et forums sont également au rendez-vous ainsi que des rencontres intéressantes comme ce «regard croisé d'un homme et d'une femme sur la question du genre au cinéma». Un nouveau volet du festival dans son nouveau concept. On apprend également qu'un accord de partenariat avec le festival «Ecrans noirs», rendez-vous incontournable du 7e art en Afrique centrale sera signé.