Après plusieurs années sous l'éteignoir, le projet Taparura renaît à la vie suite à l'intérêt marqué par des investisseurs étrangers présents ce samedi 22 juillet à Sfax, à l'occasion de la journée d'information qui lui a été consacrée. Après l'achèvement de la phase de dépollution à laquelle une enveloppe de 180 millions de dinars avait été allouée, le projet Taparura s'est lamentablement enlisé pour des considérations d'ordre financier, dans la mesure où il n'avait suscité pratiquement aucun intérêt auprès des investisseurs. Il a fallu beaucoup d'hésitation pour ne pas dire de tergiversation, pour trouver, d'abord, une première solution en optant pour le financement public-privé avant le lancement du premier appel d'offres, international, lequel appel d'offres, selon la commission des offres, n'a suscité que deux offres internationales jugées dénuées d'intérêt sur un total de 41 investisseurs de Tunisie, Turquie, France, Suisse, Espagne, Portugal, Grèce et Chine qui avaient retiré le cahier des charges. Il a fallu donc que la Société d'études et d'aménagement du littoral nord à Sfax procède, le 2 juin dernier, à la publication d'un second appel d'offres international marqué par l'introduction de quelques modifications au cahier des charges. 22 investisseurs de grande envergure se sont manifestés lors d'une première étape, soit quatre autres sociétés dont deux tunisiennes, une émiratie, et la quatrième chinoise, en plus de deux bureaux d'études internationaux. Ce samedi, la journée Taparura a enregistré la présence d'autres investisseurs potentiels d'Italie, Arabie Saoudite, Chine, Emirats arabes unis, Belgique et Corée du Sud. Dans son intervention, Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, a indiqué que le dernier délai de présentation des offres est fixé au 15 septembre prochain. Au cours des différentes autres interventions en présence des investisseurs étrangers, l'accent a été mis, d'abord, sur l'importance du projet considéré comme le joyau de la Méditerranée. En effet, Taparura se distingue par sa dimension géographique dans la mesure où il s'étend sur une distance de 6,5 km et occupe une superficie de 420 ha. Le projet «Offre aux citoyens et visiteurs un site balnéaire, un lieu de culture et de loisirs, une performance écologique, un paysage exceptionnel et une mémoire collective», indique le prospectus du projet. Taparura est appelé à «Offrir d'intéressantes opportunités aux investisseurs dans les domaines du tourisme d'affaires, de congrès et de santé, et ce, grâce à son infrastructure moderne comprenant des hôtels de haut standing. En ce qui concerne le tourisme de santé, le projet propose un éventail complet de soins et de techniques de relaxation haut de gamme, en l'occurrence Spa, centres de beauté, centres de santé, etc., comme il offre un cadre d'exception pour l'accueil des personnes âgées». En tant que zone de loisirs et de divertissement par excellence, Taparura offrira plusieurs composantes, à savoir «Une marina, un centre commercial, un parc d'activités, des espaces de sports et de détente, un boulevard maritime riche en animation, etc.». Dans sa démarche marketing, Dalel Krichene met l'accent sur les différents atouts du projet Taparura : «Le parc urbain offre des espaces de détente, de récréation, d'animation sportive et une vue panoramique. Point de vue données chiffrées, le plan d'aménagement prévoit un véritable quartier résidentiel de 35.000 logements haut standing, pouvant accueillir plus de 70.000 habitants. Le projet est susceptible d'entraîner un renouveau économique, dans la mesure où les espaces pour services, les bureaux et les magasins pourront contribuer à la création de 15.000 à 45.000 postes d'emploi, sans compter l'aménagement d'hôtels d'une capacité de 13.000 lits. Enfin, le projet se caractérise par sa démarche environnementale exemplaire ; ce sera une ville dans la ville avec plus de 6 ha d'espaces paysagers». A noter qu'aussi bien le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire que le gouverneur de Sfax ont mis l'accent sur l'intérêt accordé par le gouvernement à la réalisation du projet et son engagement en ce sens. Pour sa part, le président du conseil municipal à Sfax a mis en exergue les conditions favorables à la mise en œuvre du projet Taparura, à savoir la réhabilitation des cités populaires limitrophes, le projet d'aménagement de la pénétrante nord-sud ainsi que le projet de construction de quatre échangeurs, en plus de l'aménagement de la route de Gabès, et de l'extension de l'aéroport, le tout, à côté du projet du métro léger.