Les représentants des agriculteurs ont exprimé leur préoccupation au sujet du manque de ressources hydriques destinées à l'irrigation, ce qui a eu des impacts négatifs sur les plantations estivales et les arbres fruitiers Les présidents des Unions régionales de l'Agriculture et de la Pêche se sont réunis le mardi 6 juin au siège de l'Union tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (Utap) en vue d'examiner la situation agricole dans les régions et l'avancement des différentes campagnes ainsi que les difficultés auxquelles font face les agriculteurs et les pêcheurs actuellement dans les zones productrices. Pour ce qui est de l'eau d'irrigation, les participants ont exprimé leur préoccupation au sujet du manque de ressources hydriques destinées à l'irrigation, ce qui a eu des impacts négatifs sur les plantations estivales et les arbres fruitiers. De plus, cette sous-alimentation en eau risque de compromettre leurs activités. Un appel a été lancé au ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour intervenir et permettre aux régions de bénéficier de leurs quotas en eau dans le but de satisfaire les besoins des agriculteurs. Conditions climatiques défavorables Il s'agit aussi de réfléchir, dès maintenant, sur les solutions à envisager en vue de fournir les quantités d'eau suffisantes pour l'année prochaine. La récolte céréalière a été l'un des points discutés par les participants à la réunion, qui ont appelé l'autorité de tutelle à prendre en compte les conditions climatiques défavorables qui ont été à l'origine de la dégradation de la qualité du blé ainsi que les moyens et les capacités des agriculteurs. A noter que l'Office des Céréales offre la possibilité aux privés d'exercer l'activité de collecte des céréales de consommation dans toutes les régions de production céréalière. Le terme «céréales de consommation» désigne le blé dur, le blé tendre, l'orge et le triticale destinés à la consommation humaine et/ou animale. Il est nécessaire, selon les participants, d'accélérer le parachèvement du projet de loi relatif à la création du Fonds des catastrophes naturelles en prenant en considération les propositions présentées par l'Utap. Les quantités de blé récoltées doivent, de même, être enlevées le plus rapidement possible des champs – pour éviter leur putréfaction suite aux dernières pluies – en ouvrant de nouveaux centres de collecte et de stockage des céréales proches des lieux de production. Les participants se sont intéressés, par ailleurs, aux terres domaniales agricoles, recommandant de restructurer ce qui reste de ces terres et d'annuler la procédure des enchères publiques pour l'octroi de ces périmètres. La priorité devrait plutôt être donnée, d'après les représentants des producteurs, aux jeunes agriculteurs et aux diplômés des centres de formation agricole pour en tirer le meilleur profit. La création et l'activation des comités régionaux chargés de la gestion des terres domaniales et de l'examen des problématiques que connaissent certains lots techniques – avec la participation de l'Utap – pourraient avoir des effets bénéfiques. Les participants recommandent aussi la mise en place, dans les plus brefs délais, d'un nouveau régime social au profit des pêcheurs et de publier le guide des procédures de la loi sur l'investissement en tenant compte de la période transitoire qui a précédé l'annonce de la nouvelle loi en question, et ce, pour que les agriculteurs et les pêcheurs puissent profiter des nouvelles dispositions. Les agriculteurs doivent bénéficier de tous les moyens de travail modernes (moissonneuses-batteuses et intrants) ainsi que de quantités d'eau suffisantes pour qu'ils puissent avoir des produits agricoles répondant aux exigences qualitatives et quantitatives et contribuer, ainsi, à réaliser la sécurité alimentaire pour diminuer les importations. Certains agriculteurs se trouvent, actuellement, dans des situations sociales précaires et ne sont plus en mesure de poursuivre leur activité. L'endettement et la difficulté d'accès au financement constituent aussi des préoccupations majeures de nombreux agriculteurs dans les différentes régions du pays.