Maintien, à l'unanimité, du Document de Carthage. Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, a affirmé que les partis politiques se sont engagés à soutenir le gouvernement, insistant sur l'inexistence d'une crise politique. A l'issue de sa réunion hier à Dar Edhiafa, avec les représentants des partis politiques faisant partie du gouvernement d'union nationale et les organisations nationales signataires du Document de Carthage, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré qu'il y a une unanimité sur le maintien du Document de Carthage, insistant sur l'importance de l'union nationale dans le contexte difficile que vit le pays et surtout sur le renforcement des réunions d'échange et de consultation entre les différentes parties. M. Chahed a indiqué également qu'il y a des indicateurs d'amélioration de la situation économique, avec la reprise de la production, des exportations et des investissements, ainsi que la saison touristique qui s'annonce prometteuse. De même pour la situation sécuritaire qui connaît une stabilité, grâce surtout aux efforts de l'armée et des forces de sécurité. Le chef du gouvernement a par ailleurs souligné que les grandes réformes sont en marche, ajoutant que les quatre commissions en charge de ce dossier sont en train d'avancer. « Il y a un avancement certain. Des projets de loi seront prêts d'ici juin et juillet prochains pour être présentés au Parlement», explique-t-il. De son côté, Rached Gannouchi, président du parti Ennahdha, a affirmé que les partis politiques se sont engagés à soutenir le gouvernement en contrepartie d'une plus grande consultation avec eux, insistant sur l'inexistence d'une crise politique. En ce qui concerne la dernière décision du président de la République relative à la protection par l'armée nationale des principaux sites de production, Ghannouchi a indiqué que l'armée nationale est censée être la protectrice de la souveraineté nationale. « Nous avons une grande confiance en l'armée. C'est elle qui a protégé la révolution et contribué à la protection de l'Etat, des citoyens et des frontières. L'armée a une grande légitimité dans notre pays. Et puis nous sommes dans un Etat de droit. Toutes les institutions travaillent dans le cadre de la loi et de la légalité », a-t-il affirmé.