Pour l'ancien directeur technique de la FTF, la qualité de la formation destinée aux entraîneurs demeure le seul maillon faible du secteur technique. «A mon humble avis, et pour se mettre au diapason de ce qui se fait à l'échelle internationale, le technicien tunisien, qui jouit d'une longue expérience d'exercice dans le monde du football, doit avoir une formation moderne qui englobe plusieurs sciences et disciplines, telles que la psychologie, la sociologie, les techniques de la communication, la pédagogie et la biomécanique fonctionnelle. En Tunisie, le secteur de la formation et du recyclage des entraîneurs, qui fonctionne depuis des années sous la direction de la Fédération tunisienne de football en coopération avec l'Institut supérieur du sport et de l'éducation physique de Ksar Saïd, a réalisé des progrès probants. Malheureusement, ces derniers acquis demeurent invisibles aux yeux des médias. Certes, au début, il a fallu prendre pas mal de mesures pour résoudre une série de problèmes liés à la régularité et mettre de l'ordre dans le secteur. D'ailleurs, jusqu'aux années 2000, la programmation des cycles de recyclage destinés aux entraîneurs a été souvent irrégulière. En ce qui concerne la qualité de la formation proposée dans les stages de recyclage, je pense qu'il y a beaucoup de choses à revoir. De nos jours, ce qui est évident, c'est que le métier d'un entraîneur évolue constamment, ainsi que les exigences de la préparation physique et de l'aspect mental. Et c'est pour cette raison que la direction technique de la FTF est soucieuse de moderniser sa stratégie de travail et d'améliorer davantage les méthodes et les outils du recyclage en optant pour les nouvelles technologies de la formation générale et professionnelle. Pour être franc, la stratégie fédérale en matière de recyclage et de formation nécessite plus d'initiatives dans la perspective d'apporter du nouveau au secteur et de former plus d'entraîneurs qualifiés. Aujourd'hui, je pense que les formateurs exerçant dans les différents centres de formation sont bien formés, du moins académiquement. Mais c'est encore insuffisant. Prenons l'exemple de nos voisins en Algérie, là où il s'agit d'une association sportive spécialisée dans la formation qui organise en coopération avec la FAF les déplacements des entraîneurs en groupe à des clubs européens pour participer aux divers cycles de recyclage, ce qui est toujours bénéfique. Cela prouve que la formation des entraîneurs est généralement la responsabilité de tous les décideurs dans notre football qui sont appelés à travailler collégialement avec les instances concernées pour assurer une formation convenable à nos entraîneurs».