La Steg a adopté, depuis une dizaine d'années, de nouveaux formats de factures. La Sonede s'y était mise, également, pour une brève période et y a renoncé. Pourquoi la Steg persiste -t-elle à maintenir les modèles actuels de factures ? On sait que les factures d'électricité et de gaz parviennent aux 3.700.000 abonnés dans une enveloppe. Leur cadence est d'une facture tous les deux mois. Une intermédiaire et une de consommation effective. Cela fait autant de factures et d'enveloppes. Bien sûr, il faut multiplier ce nombre par le nombre de factures reçues chaque année. Travail d'évaluation Ce sont, donc, des millions et des millions de factures. Peut-on parler de gaspillage de papier ? On n'en est pas loin. On est en droit, ici, de suggérer le retour à l'ancien format. En tout cas, les méthodes utilisées peuvent être (ou doivent être) revues à la lumière d'un travail d'évaluation exhaustif et sérieux. Les arguments utilisés pour avoir recours à la formule actuelle ne tiennent plus. Pour le consommateur, il n'y a ni lisibilité, ni transparence dans le document qu'il reçoit, régulièrement. A tout le moins, passe-t-il de surprise en surprise. Mis à part les augmentations successives et régulières depuis 2011, les abonnés ne s'y retrouvent plus. Ils n'arrivent pas à décoder ce papier «électrique» tellement les charges, les frais, les arriérés, les redevances fixes, les taxes... sont multiples. Mais le problème qui dérange beaucoup concerne les montants exorbitants qui parviennent aux consommateurs. Des centaines de milliers figurent dans la case «montant à payer». C'est la facture intermédiaire qui est la plus généralement fantaisiste. La preuve, c'est que lorsque l'abonné fait, lui-même, la relève, les agents de la Steg lui fixent le montant réel (un abonné ayant reçu une facture de plus de 400 dinars a remis l'index aux guichets de la Société qui lui ont, alors, facturé un peu plus d'une centaine de dinars seulement). Dysfonctionnements On devine, facilement, l'énorme préjudice des consommateurs qui n'assurent pas le suivi de leur consommation. Le plus étonnant c'est que les montants dits «intermédiaires» sont toujours supérieurs à ce qui doit être demandé et pas en dessous. Etrange, non ? En vérité, il n'est pas question de mettre en doute la crédibilité d'une telle société nationale. Il n'en demeure pas moins qu'il existe des dysfonctionnements dont il faut tenir compte. Et le plus vite sera le mieux. Une plus grande écoute de la clientèle est nécessaire car les mésententes s'accumulent et les frictions avec les agents sont de plus en plus nombreuses. Ces derniers ne font plus leur travail comme il se doit. C'est-à-dire comme cela se pratiquait jusqu'en 2010. En effet, les avis de coupure ne parviennent pas aux intéressés ou ne sont pas suivis d'effet pour diverses raisons plus ou moins logiques. Or, le règlement doit être le même pour tout le monde. N'oublions pas qu'il y a un certain nombre de consommateurs qui occupent des locaux en tant que locataires. Le fait de refuser de payer plusieurs factures entraîne un cumul qui peut se chiffrer en millions pour le propriétaire. Celui-ci est tenu de s'acquitter de tous les frais au cas où le locataire quitte les lieux sans payer. Quelle est, dans ce cas, la responsabilité de la Steg envers ses clients ? Il est temps que le travail de cette entreprise retrouve sa transparence et son efficience.