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Xi Jinping, champion du libre-échange
International—Forum économique mondial
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 01 - 2017

En ouverture mardi du Forum économique mondial —qui se tient chaque année dans la station suisse de Davos—, le président chinois Xi Jinping s'est offert le luxe dans son discours de prononcer devant l'élite économique mondiale un éloge du libre-échange et une critique du protectionnisme que l'on aurait davantage attendus dans la bouche d'un disciple de Friedrich Hayek. «Que cela vous plaise ou non, l'économie mondiale est le grand océan auquel on ne peut échapper (...) Toute tentative de stopper les échanges de capitaux, technologies et produits (...) est impossible et à rebours de l'histoire», a souligné le président chinois qui occupe également, rappelons-le, le poste de secrétaire général du Parti communiste chinois.
Ralentissement du commerce international
Le protectionnisme revient en effet à la mode sur fond de ralentissement du commerce international, qui a progressé, estime l'OMC, de 1,7% en 2016 (contre 2,8% prévu initialement), soit son rythme le plus faible depuis la crise financière de 2008.
Ce serait, selon ses sectateurs, la solution à la faiblesse de la croissance économique. Etablir des barrières douanières, taxer les produits importés et pénaliser les entreprises tentées de délocaliser leur production permettrait donc de résoudre nos problèmes. Donald Trump en est le principal artisan aux Etats-Unis qui, pourtant, déjà, n'hésitent pas à imposer des taxes sur certains produits importés.
En France, le protectionnisme a ses défenseurs comme Marine Le Pen et les courants souverainistes mais aussi Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, qui en fait un des axes majeurs de son programme pour s'imposer face à ses concurrents. Le patriotisme économique —le «Made in France»— pourrait séduire une clientèle électorale, notamment dans la classe moyenne, persuadée que c'est la mondialisation qui l'a appauvrie. Après tout, bien à l'abri derrière nos frontières, nos emplois seraient protégés puisqu'ils ne seraient pas soumis à une concurrence plus rude, soi-disant imposée par l'afflux d'émigrés. C'est d'ailleurs ce que préconise Theresa May dans sa version «hard» du Brexit, tout en restant ouverte à des accords commerciaux bilatéraux à travers le monde.
Sophisme
En réalité, le protectionnisme séduit parce qu'il repose sur un sophisme : un pays imposerait des barrières aux importations tout en exportant au maximum sans que les autres pays ne fassent de même. Il est au contraire le déclencheur d'une guerre commerciale qui appauvrit finalement tous les pays (en réalité les entreprises qui seules font du commerce). L'Ocde en liste quelques aspects.
Ainsi, le protectionnisme rend moins compétitives les entreprises locales sur les marchés internationaux en raison de coûts de production qui restent en comparaison plus élevés. L'organisation a calculé que 1 dollar consacré à des mesures protectionnistes diminuait de 66 cents le produit national brut.
De même, il a une conséquence négative sur l'économie mondiale : une hausse de 1 dollar générée par les taxes à l'importation se traduit par une baisse de 2,16 dollars sur les exportations et une baisse de 0,73 dollar dans le revenu mondial.
Au contraire, une libéralisation complète du commerce des biens de consommation et des services a permis une hausse du revenu moyen réel de 1,3% dans les pays développés et de 0,73% dans les pays à hauts revenus. Quant aux nouveaux pays émergents comme le Nigeria, la Thaïlande, ils pourraient voir leur PIB croître de 3% à 6%.
L'Ocde rappelle par ailleurs qu'une augmentation des échanges commerciaux de 10 % majore le revenu par habitant de 4%.
Derrière le protectionnisme, l'interventionnisme de l'Etat
Si le protectionnisme est difficilement défendable en principe —même si les données agrégées ne rendent pas compte de mesures ciblées et temporaires pouvant sauver certains acteurs—, la question est de savoir pourquoi certains responsables le préconisent.
En fait, il s'agit pour eux d'accroître leur emprise interventionniste sur l'économie, car ils pensent que le pouvoir politique est mieux placé que les entreprises pour la développer. Dans le cas de Donald Trump, c'est l'inverse, il pense que l'on dirige un pays comme une entreprise, d'où son intrusion. Il devrait rapidement s'apercevoir que ce n'est pas le cas. Et il est assez piquant que ce soit Xi Jinping, au profil plutôt de bureaucrate, qui le lui rappelle.


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