Martinez et ses hommes doivent cravacher dur pour se relancer dans la course au maintien Les Cigognes ont choisi la migration dans des contrées moins stressantes loin des fureurs de leurs supporters. Ils ont mis à profit la trêve pour travailler loin des pressions, d'abord à Aïn Draham, et à partir de mardi prochain à Sousse. Deux matches-tests sanctionneront le premier rassemblement dans le Nord-Ouest : hier contre Al Morjène Sportif de Tabarka, et dimanche prochain face à un club qui reste à fixer. Quant au stage de Sousse, il sera sanctionné par un match-test face à l'Etoile Sportive de Métlaoui. Il s'agira alors de retrouvailles deux semaines à peine après le match de la 5e journée du championnat remporté par le représentant du Bassin minier (2-1). Ouerghi en renfort Parallèlement à ce programme copieux de préparation, le staff technique vient d'être renforcé par l'arrivée de Faouzi Ouerghi, enfant de l'OB, en tant que deuxième assistant du head-coach, le Franco-Espagnol Joachim Kiko Martinez aux côtés de Hafedh Guitouni. La formule de deux adjoints se trouve ainsi maintenue puisque Lotfi Sebti était assisté et par Abdelmonem Derbali, et par Nabil Bechaouch. Un effectif trop léger L'arrivée de Martinez est annonciatrice d'une nouvelle donne pour ce qui est de la formation sur laquelle il va s'appuyer. C'est ainsi que l'une des recrues estivales jusque-là carrément ignorée revient dans les grâces du nouveau timonier lequel a levé l'ostracisme qui l'entourait du temps du règne de Lotfi Sebti. Autre joueur relancé : Amdouni lequel espère arracher une place de titulaire malgré le nombre pléthorique des candidats et la très forte concurrence. D'ailleurs, un tel nombre de joueurs n'est pas vraiment fait pour aider le staff technique, devenant au contraire un réel handicap quand on sait que certains éléments font pratiquement de la figuration. Ils manquent de métier, ayant débarqué l'été dernier par le truchement de prêts à partir des catégories Elites de leurs clubs (Espérance de Tunis, Club Africain, Etoile du Sahel...). La politique du bureau de Mohamed Ibrahimi a été celle des moyens dont dispose le club nordiste, c'est-à-dire investir dans des prêts ou des cessions de joueurs en fin de contrat ne coûtant aucune indemnité de départ. Un mercato à exploiter Cette politique n'est pas faite pour consolider l'effectif et le rendre compétitif au niveau de la Ligue 1. La grogne exprimée par les supporters il y a deux semaines, sit-in à l'appui, épingle essentiellement la qualité très moyenne du groupe et un mercato frileux et s'appuyant presque sur uniquement les seconds couteaux. L'Olympique doit à cet égard consentir des sacrifices au mercato d'hiver pour pouvoir soutenir la comparaison et faire carrière parmi l'élite. La dernière défaite à Hammam-Lif a trahi toutes les lacunes que traînent les «Rouge et Blanc», notamment au chapitre défensif où les Ghanmi, Derbali, Jammali, Omrani et Ben Salem peinent à tenir la route. La réception d'un Stade Gabésien qui fonctionne cette saison au super, juste après la trêve internationale, constituera un nouvel examen quant aux capacités de Martinez de transformer un ensemble qui n'a récolté jusque-là qu'une maigre victoire, essuyant cinq défaites.