Invitées de dernière minute au Mondial monégasque, nos rameuses ont ramené le bronze, bien qu'elles ne soient pas spécialistes en aviron de mer Candidate pour l'organisation du championnat du monde d'aviron en 2018, la Tunisie était conviée à participer au championnat du monde d'aviron de mer qui vient d'avoir lieu à Monaco. La Fédération tunisienne d'aviron ne pouvait pas refuser cette invitation, même si la compétition ne fut pas planifiée dans le calendrier, d'autant que la délégation tunisienne était totalement prise en charge. L'équipe de Tunisie était représentée au Mondial monégasque par 3 rameurs et 3 rameuses, répartis en 4 équipages : Mohamed Taieb (solo garçon), Sarra Boularès (solo fille), Nour El Houda Taieb-Khadija Krimi (double filles) et Khalil Mansouri-Mohamed Ben Sidhom (double garçons). Le staff technique national voulait profiter de cette participation pour permettre à nos rameurs de gagner en expérience en aviron de mer, une discipline à laquelle ils commencent à s'initier, d'autant que la fédération a reçu dernièrement une donation de 25 bateaux d'aviron de mer afin d'améliorer son championnat national d'aviron de mer. Pour toutes ces raisons, le directeur technique national a accepté l'offre monégasque, mais il ne croyait pas si bien faire. En effet, la paire Krimi-Taieb a créé la surprise en obtenant la médaille de bronze. L'équipage tunisien était distancé d'à peine 3 secondes par le bateau danois. La performance des rameuses tunisiennes leur a valu les encouragements de la princesse de Monaco, Charlene Wittsock, qui a tenu à les féliciter en personne lors de la cérémonie de remise des médailles, tenue à la salle Léo Ferré. Une performance encourageante La médaille de bronze obtenue par la paire Krimi-Taieb, aussi inattendue soit-elle, a été plus qu'encourageante pour le staff technique national. L'aviron de mer, un circuit qui s'étend sur 6 kilomètres, n'est pas la spécialité de nos rameurs qui concourent seulement sur les sites de compétition des lacs : «L'aviron de mer est une discipline dominée par les pays européens, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Cette consécration est plus qu'encourageante pour nos jeunes rameurs, particulièrement si notre pays obtiendrait l'année prochaine l'organisation du championnat du monde de l'aviron de mer. Il est vrai que nos jeunes ont ramé des milliers de kilomètres sur le site du Lac de Tunis. Mais ramer à la surface d'un lac n'a rien à voir avec les conditions réelles de navigation en mer. Je pense que le temps est venu pour nous atteler à cette discipline est venu, d'autant que, sur l'ensemble, nos rameurs ont démontré de bonnes dispositions au Mondial de Monaco», nous a déclaré le directeur technique national, Fayçal Soula. Sarra Boularès s'est qualifiée en finale A et a terminé 8e sur un total de 22 concurrentes. Quant au duo Mansouri-Sidhom, il s'est contenté de la finale B. Des prémices de bon augure !