Comme annoncé, la Tunisie est en train d'enclencher le turbo en vue de mettre en place des réformes prometteuses pour une économie plus dynamique et plus "propre" s'inscrivant dans le droit fil des efforts déployés pour faire face aux défis des changements et du réchauffement climatiques, généralisés à toutes les contrées de la planète Terre. Et fidèle à son engagement pour un développement durable et global, le gouvernement tunisien opte, désormais, pour des programmes privilégiant la transition énergétique, l'amélioration du climat des affaires et de l'investissement, l'encouragement de l'économie verte, la numérisation et l'équité sociale, tout en s'inscrivant dans le cadre de l'initiative destinée à créer un mécanisme africain de stabilité financière (Afsm). En effet, il s'agit d'un plan visant, également et surtout, la restructuration des entreprises publiques pour qu'elles soient toujours aussi compétitives dans le but de pouvoir assumer leur rôle dans la création de la richesse et le soutien des moyens appelés à faire stabiliser, voire améliorer leurs équilibres financiers. Il faut dire que se trouvant à un tournant crucial de son développement économique et environnemental, notre pays est résolument engagé dans une transition qui, loin d'être une simple question d'écologie, ouvre de larges horizons vers la création d'emplois stables et l'instauration d'une croissance économique équilibrée. D'ailleurs, plusieurs projections font ressortir que le secteur des énergies renouvelables a un bel avenir devant lui en Tunisie dans le sens où il offre un sérieux potentiel pouvant créer près de 40.000 emplois à l'horizon 2030. Ce qui lui fournit non seulement des avantages d'ordre environnemental, mais aussi des opportunités économiques considérables, puisque ce type d'investissement est de nature à booster la croissance économique et à limiter, considérablement, la dépendance du pays aux combustibles fossiles. Autrement dit, la stratégie de l'économie verte (Snev) offre un cadre adéquat facilitant ladite transition qui, grâce, entre autres leviers, à l'agriculture biologique, à l'écotourisme et aux énergies renouvelables, contribue grandement à la stimulation de la croissance économique tout en préservant les ressources naturelles, sans oublier que, dans sa globalité, la concrétisation de la Snev est en mesure de créer jusqu'à 100 000 emplois à l'horizon 2030. Joignant le geste à la parole, des guides d'orientation ont été élaborés spécifiquement pour les investisseurs actifs dans quatre secteurs clés, en l'occurrence l'agroforesterie, l'écotourisme, les énergies renouvelables et la gestion des déchets. Bref, la volonté politique existe. Et si les actions suivent — et tout porte à y croire — l'optimisme ne peut qu'être de rigueur pour aller de l'avant sur la voie d'un développement résolu alliant la tendance à l'efficacité.