On l'attendait au meeting de Monaco, mais c'est à Londres qu'elle est venue tester sa forme du moment. L'actuelle porte-drapeau de l'athlétisme tunisien se devait de démontrer que les médailles qui lui ont été ravies injustement et que les instances internationales lui ont rendues en destituant celles qui les ont remportées frauduleusement, étaient un juste retour à la réalité de l'éthique sportive. Ghribi à Londres, bien qu'elle ait fait une rentrée en beauté, n'avait pas été poussée dans ses derniers retranchements et ce qui le démontre c'est bien cette course en solitaire qui a sans doute influencé le chrono final. La championne olympique en titre et vice-championne du monde 2015 s'est facilement imposée en 9'21"35. Londres était pour elle la deuxième compétition à laquelle elle participait cette saison. Elle a couru près de 2.000 mètres en tête, améliorant son précédent meilleur chrono de la saison (9'31''22 à Stockholm en juin). Ghribi a battu la Kényane Purity Kirui (9'30"95) et la Jamaïcaine Aisha Praught (9'31"75). A la même époque l'an dernier, à Monaco, elle avait réalisé la meilleure performance mondiale en bouclant l'épreuve en 9'11''28 (contre 9'15''08 à la Kényane Hyvin Jepkemoi le 4 juin à Rome). Elle avait, à cette occasion devancé deux représentantes du Kenya, Hyvin Jepkemoi (9'12''51) et Virginia Nyambura (9'13''85). Sa sortie, très attendue par les spécialistes du monde de l'athlétisme, a impressionné. Les commentaires qui ont accompagné la course et les appréciations élogieuses qui ont fusé de partout, démontrent qu'elle est bien une favorite en puissance. Bonne continuation pour notre championne !