Six mois après son lancement, l'Observatoire de la déontologie des médias a enregistré 5.007 infractions. Elles se répartissent entre couverture des affaires de terrorisme (4.719), discours de haine (267) et conflits armés (12). Ces infractions diffèrent d'un organe à un autre, a constaté l'expert qui a supervisé l'équipe de monitoring, Manoubi Marrouki. Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri, a relevé que la majorité des entreprises de presse a favorablement accueilli les recommandations de l'Observatoire, ce qui s'est traduit par la régression du nombre des infractions durant les mois d'avril et de mai. L'Observatoire recommande, à travers ce rapport présenté au cours d'une conférence de presse hier à Tunis, de séparer la rédaction de la direction, de fixer une politique éditoriale et de la faire respecter. Il propose d'organiser le travail du comité de rédaction à travers des rencontres régulières et de hâter la création d'un conseil de presse pour la presse écrite et électronique. Dix-neuf entreprises de presse (écrite et électronique) ont été ciblées par le monitoring effectué entre décembre 2015 et mai 2016.